Spider-Man : Across the Spider-Verse (2023) de Joaquim Dos Santos, Kemp Powers et Justin Thompson

Suite de l'excellent "Spider-Man : New Generation" (2018) de Bob Persichetti, Peter Ramsey et Rodney Rothman qui s'est imposé comme le meilleur film sur l'homme-araignée en en parallèle du Live action et le dernier en date "Spider-Man : No Way Home" (2021) de Jon Watts. Ce projet est d'ores et déjà prévu en deux parties avec une suite intitulée "Spider-Man : Beyond the Spider-Verse" (2024), et est de nouveau écrit par le duo Phil Lord et Chris Miller réalisateur du dyptique "21 Jump Street" (2012-2014), producteur-scénariste des "Tempête de Boulettes Géantes" (2009-2013) et des "La Grande Aventure Lego" (2014-2019). Les deux hommes collaborent avec Dave Callahan qui a co-signé des films comme "Wonder Woman 1984" (2020) de Patty Jenkins, "Mortal Kombat" (2021) de Simon McQuoid ou "Shang-Chi et la Légende des Dix Anneaux" (2021) de Destin Daniel Cretton. A la réalisation on change de trio vis à vis du premier, d'abord avec Justin Thompson chef décorateur sur le dyptique de "Tempête de Boulettes Géantes" (2009-2013) initié par Phil Lord et Christopher Miller, puis sur Spider-Man : New Generation" (2018) de Bob Persichetti, Peter Ramsey et Rodney Rothman, puis Joaquim Dos Santos remarqué pour ses courts métrages animés "DC Showcase : Jonah Hex" (2010), "DC Showcase : Superman/Shazam" (2010) et "DC The Spectre" (2010) puis enfin Kemp Powers réalisateur de "One Night in Miami" (2020) et du film d'animation Disney/Pixar "Soul" co-réalisé avec Pete Docter et Mike Jones... 

Spider-Man : Across the Spider-Verse (2023) de Joaquim Dos Santos, Kemp Powers et Justin Thompson

Après les événements de "... New Generation", Miles Morales assume enfin sa vie de super-héros. Mais les dangers sont encore nombreux et il doit s'aventurer dans le Spider-Verse. Accompagné de Gwen Stacy et de Miguel O'Hara le Spider-Man de 2099 il va explorer les différents univers et rencontrer différents alter-egos... Miles Morales alias Spider-Man de "notre monde" est incarné par la voix de Shameik Moore qui reprend donc son rôle après avoir tourné aussi dans "Pretenders" (2018) de James Franco ou "Cut Throat City" (2020) de RZA. Gwen Stacy ou Spider-Gwen est de nouveau incarnée par Hailee Steinfeld vue depuis le premier opus dans "Bumblebee" (2018) de Travis Knight. Miguel O'Hara alias Spider-Man 2099 est repris par Oscar Isaac qui a entre temps prêté sa voix pour le dyptique d'animation "La Famille Adams" (2019-2021) de Conrad Vernon et Greg Tiernan puis vu aussi dans "The Card Counter" (2021) de Paul Schrader et "Dune" (2021) de Denis Villeneuve. Le casting US est encore composé de quelques acteurs connus comme Daniel Kaluuya, Brian Tyree Henry, Jason Schwartzman ou Shea Wigham. En V.F. le casting est moins prestigieux, notons tout de même les trois personnages principaux dont les voix sont respectivement assurées par Stephane Bak vu récemment dans "Un Petit Frère" (2023) de Léonor Serraille et "Les Âmes Soeurs" (2023) de André Téchiné, Shirine Boutella (soeur de Sofia Boutella) aperçue dans "Papicha" (2019) de Mounia Meddour et "Les Fantasmes" (2021) des frères Foenkinos, puis Mathieu Kassovitz vu récemment dans le très réussi "L'Astronaute" (2023) de et avec Nicolas Giraud... Début coloré et délirant qui nous immerge aussitôt dans la suite et l'univers très fidèlement transposé du Comics aussi bien sur le fond quand la forme. Un début esthétiquement stylé qui démarre dès le premier logo des studios à travers deux séquences prologue qui pose les bases avec un plaisir non feint de retrouver Miles Morales et Gwen Stacy. Le film démarre donc fort et à 100 à l'heure avec un grand méchant bien trouvé et original, mais va aussi vite avoir une petite baisse régime. 

Spider-Man : Across the Spider-Verse (2023) de Joaquim Dos Santos, Kemp Powers et Justin Thompson

En effet, après un début efficace qui tient ses promesses on a un "ventre mou" un peu longuet et très bavard sur les atermoiements, desideratas et autres réflexions plus ou moins intéressantes sur l'amitié, la famille, sur les pouvoirs qui donnent une responsabilité... etc... Nécessaire car c'est l'essence même du super-héros mais c'est trop long et trop concentré sur une partie ce qui casse le rythme soudainement. Dommage. Mais quand le spider-verse entre en jeu le film repart de plus belle dans un rythme aussi soutenu qu'effréné et dans un style graphique et animé toujours aussi psychédélique et délirant. On s'amuse avec les multiples références et clins d'oeil qui parsèment le récit dont plusieurs caméos sympas, les interractions entre les différents Spider sont souvent judicieuses et on salue la cohérence de l'ensemble... Malheureusement jusqu'à la dernière partie et un twist pas franchement malin... ATTENTION SPOILER !... Qu'il y ait une multitude de Spider dans chacun des univers alternatifs ok, mais pourquoi et comment Miles Morales et sa famille auraient leurs propres doubles ?!... ATTENTION FIN SPOILER !... Une fin un peu abrupte et toujours très frustrante puisqu'on a droit (on le savait déjà) cette césure finale annonce le troisième opus à venir et attendu pour 2024. Les 2h20 se font un chouïa sentir (la faute à la partie "intime et familiale"), et vu comment le récit a évolué on se demande comment ils vont faire pour étirer le grand finish sur plus de 2h. Néanmoins, cette suite est une fois encore une claque visuelle fun et jouissive bien que moins dense et condensé que "Spider-Man : New Generation" (2018). Un excellent moment à voir et à conseiller.

Note :                 

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16/20