[CRITIQUE] : Clerks III

[CRITIQUE] : Clerks III

Réalisateur : Kevin Smith
Acteurs : Jeff Anderson, Brian O'Halloran, Kevin Smith, Jason Mewes, Rosario Dawson, Ben Affleck,...
Distributeur : -
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h55min.
Synopsis :
Voila plusieurs années que les deux amis Randal Graves et Dante Hicks ont repris l'épicerie de quartier du Quick Stop à Leonardo dans le New Jersey. Ils ont embauché Elias Grover, qui travaillait avec eux dans le fast-food Mooby's[1]. De leur côté, Jay et Silent Bob ont quant à eux racheté le vidéoclub RST Video et l'ont remplacé en magasin légal de vente de cannabis. En pleine conversation sur la religion avec Elia, Randal fait une attaque cardiaque. Très marqué par la chance d'avoir survécu, il décide une fois sorti d'affaire de faire un film avec Dante sur leur vie au sein du magasin[2]. Randal se lance dans l'écriture du script de Derrière le comptoir (In convenience en VO) et propose à Dante de le produire. Ce dernier fait appel à son ex Emma pour financer ce projet. Il retrouve également Veronica Loughran.


Critique :

Follement introspectif et mélancolique, joliment affûté dans sa manière de tirer à balles réelles sur l'industrie, le processus de création/réalisation et la culture pop, Kevin Smith boucle la boucle avec #ClerksIII et croque un ultime voyage nostalgique et émouvant au Quick Stop pic.twitter.com/xJalCq8WLw

— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) October 14, 2022

Vingt-huit ans après ses débuts avec Clerks premier du nom - et seize ans après son excellente suite - Kevin Smith boucle la boucle avec un improbable Clerks III, de loin l'un de ses meilleurs films.
Ici, le cinéaste nous ouvre littéralement son âme au travers d'une histoire plus personnelle encore que Jay and Silent Bob Reboot : la crise cardiaque que subit Randall est clairement basée sur la sienne, et l'envie de ce dernier de faire du cinéma là où tout a commencé pour lui - le Quick Stop - est clairement un parallèle méta de Smith sur ses débuts - Clerks donc -, lui qui en l'espace de quelques péloches est devenu le cinéaste le plus attachant du cinéma indépendant ricain avec Cameron Crowe et Richard Linklater.
Loin de l'élan potacho-touchant redouté, le film se fait une vibrante comédie dramatique sur des âmes au carrefour de leur vie et qui décident de prendre le temps de réfléchir sur qui ils sont réellement, et quelle note ils veulent donner à leur avenir.

[CRITIQUE] : Clerks III

© TFM Distribution


Follement introspectif et mélancolique, se concentrant pleinement sur les relations touchantes qui ont unit les personnages au fil des ans, Clerks III replonge dans le passé avec une nostalgie sincère et délicate mais aussi et surtout une sagesse salutaire, sans pour autant laisser de côté son humour hilarant (les scènes d'hôpital en tête) dans sa manière de confronter de manière distincte deux hommes à l'amitié réelle et profonde (et plus perceptible ici que par le passé) à la mortalité.
Mature et émotionnellement puissant (on est loin du fan service facile redouté), affûté dans sa manière de tirer à balles réelles sur l'industrie cinématographique, le processus de création/réalisation et la culture pop, Smith, certes peut-être un peu trop auto-indulgent (et au fond, on s'en fout) mais avec un mojo retrouvé, boucle la boucle à bien des égards et croque un ultime voyage cinématographique au Quick Stop.
Et pour les fans ultimes, les larmes ne seront jamais très loin...
Jonathan Chevrier[CRITIQUE] : Clerks III