[CRITIQUE] : Rosaline

[CRITIQUE] : Rosaline

Réalisatrice : Karen Maine
Avec : Kaitlyn Dever, Isabela Merced, Kyle Allen,…
Distributeur : Disney Plus France
Budget : -
Genre : Comédie, Romance, Historique.
Nationalité : Américain
Durée : 1h37min
Synopsis :
Rosaline est une revisitation moderne et décalée de l'histoire d'amour éternelle de Shakespeare « Roméo et Juliette » racontée cette fois du point de vue de Rosaline, la cousine de Juliette. Amoureuse de Roméo, elle a le cœur brisé lorsque ce dernier rencontre Juliette et commence à la courtiser. Bien décidée à récupérer l'homme de sa vie, Rosaline va tout mettre en place pour arriver à ses fins...


Critique :

Adaptant Shakespeare pour en faire une romcom contemporaine tout en gardant pour cadre une époque élisabéthaine saupoudrée d'argot et de tubes modernes,#Rosaline reste ludique même s'il peine à associer sa satire subversive à sa romance frustrée sur fond de passage à l'âge adulte pic.twitter.com/4nNPXLhpNM

— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) October 14, 2022

Récit romantique tutélaire absolu, Roméo et Juliette inspirera toujours la littérature autant que le septième art, pour être décliner à foison où parfois, selon l'inventivité des esprits créatifs mis à contribution, être réactualisé sous un angle original et différent.
C'est dans cette veine, sorte de fusion entre le Romeo + Juliet de Baz Luhrmann (en définitivement moins baroque et grandiloquent) et le 10 Bonnes raisons de te larguer de Gil Junger - sans jamais s'aligner pourtant sur ses illustres références -, que Karen Maine (l'excellent Yes, God, Yes) concocte son troisième long-métrage, Rosaline, teen movie comico-romantique adapté du roman YA When You Were Mine de Rebecca Serle, et articulé autour du personnage éponyme brièvement cité dans l'œuvre originale de Shakespeare, soit l'ex-petite amie de Roméo et cousine de Juliette, dont le cœur sera littéralement brisé lorsque celui-ci posera ses yeux sur elle.

[CRITIQUE] : Rosaline

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Une jeune femme noble et libre-pensante qui n'a que peu d'utilité pour les jeunes hommes qui dégueulent de la poésie où qui se battent à l'épée sur la scène chic de Vérone, jusqu'à ce que son prétendant, Romeo, tombe amoureux donc de sa cousine Juliette (et la largue pour faire partie de l'histoire d'amour la plus célèbre jamais racontée), et que celle-ci passe en mode vengeance/sabotage...
Adapter Shakespeare pour un cadre de comédie romantique contemporaine et familier n'est pas un concept nouveau, mais le transposer à l'époque élisabéthaine avec ce qu'il faut d'argot, d'attitude et de tubes modernes pour titiller la génération Z, a ce petit esprit rafraîchissant qui masque sensiblement de nouveau ou de drôle à dire sur le sujet, ni même qu'il peine à associer sa satire subversive sur l'autonomisation des femmes, à son histoire d'amour frustrée sur fond de passage à l'âge adulte.
Dommage tant le numéro féroce et plein d'esprit de Kaitlyn Dever méritait sans doute un meilleur écrin parodique pour s'exprimer.
Jonathan Chevrier[CRITIQUE] : Rosaline