Cinéma | JURASSIC WOLD : LE MONDE D’APRÈS – 8/20

Cinéma | JURASSIC WOLD : LE MONDE D’APRÈS – 8/20

De Colin Trevorrow
Avec Chris Pratt, Bryce Dallas Howard, Laura Dern

Chronique : La conclusion de cette nouvelle trilogie jurassique était pleine de belles promesses. Entre le final de Fallen Kingdom qui annonçait la rencontre entre les dinosaures et la civilisation moderne, le retour des anciennes gloires de Jurassic Park et une bande-annonce excitante, les attentes étaient élevées.
Las, l’ouverture du Monde d’Après va tout de suite refroidir nos ardeurs… Un téléreportage nous présente l’état de la planète où cohabitent désormais humains et bêtes préhistoriques, mais va rapidement bifurquer vers l’introduction d’une nouvelle firme biotechnologique spécialisée dans le traitement de l’ADN des dinosaures, qu’on devine avide et sans scrupule.
Au lieu de capitaliser sur son point de départ inédit pour s’ouvrir et se réinventer (des dinos qui rendent visite aux hommes), la licence, comme dans une sorte de reflexe, se replie sur elle-même pour rejouer la même recette, comme si la peur de sortir d’un cahier de charges calibré la paralysait.
On a donc droit à une nouvelle intrigue avec des industriels malintentionnés qui font mine de se soucier du sort des dinosaures (et de l’humanité) mais sont prêts à tout pour du profit, on se reconfine dans un nouvel espace clos, dinos en liberté et humains calés dans des postes d’observation (vulnérables, sinon c’est pas drôle) et… vous connaissez la suite…
Jurassic World, Le Monde d’Après est un divertissement basique, sans âme et sans émotion, totalement désincarné. Même les CGI sont parfois ratés, comme cette première scène dans les steppes où l’on distingue clairement le fond vert.
Le personnage de Laura Dern dit à un moment en caressant un bébé dino « On ne s’y habitue jamais ». Malheureusement, le spectateur, si. L’effet whaou de voir à l’écran à l’écran des animaux disparus depuis des millions d’années s’est estompé depuis longtemps.
D’autant plus qu’aucun personnage ne bénéficie d’un développement suffisamment intéressant pour contrecarrer la vacuité de l’intrigue. On se fiche de ce qui leur arrive, et même le retour des mythiques docteurs Grant et Sattler ne provoque aucune espèce d’émotion. Même les dinosaures nous laissent indifférents, alors que les épisodes précédents arrivaient à leur donner une dimension nostalgique.
Et que c’est long et bavard, pour ne pas dire grand-chose en plus…
Jurassic World, Le monde d’après apparait comme une vraie occasion ratée. La saga avait sous la main tous les ingrédients pour se réinventer et s’achever dans un grand geste romanesque et ultime.
Ce sera une sortie en catimini. Jurassic Park : Lassitude.

Synopsis : Quatre ans après la destruction de Isla Nublar. Les dinosaures font désormais partie du quotidien de l’humanité entière. Un équilibre fragile qui va remettre en question la domination de l’espèce humaine maintenant qu’elle doit partager son espace avec les créatures les plus féroces que l’histoire ait jamais connues.