Le Château Ambulant (2004) de Hayao Miyazaki

Après deux succès mondiaux historiques avec "Princesse Mononoke" (1997) et "Le Voyage de Chihiro" (2001) de Hayao Miyazaki, le studio Ghibli annoncé deux nouveaux projets, le futur "Le Royaume des Chats" (2002) de Hiroyuki Morita puis "Le Château Ambulant" adapté librement du roman "Le Château de Hurle" (1986) de Diana Wynne Jones d'après une idée du producteur maison Toshio Suzuki dont il dit qu'il s'agit de "l'image d'un château bougeant dans le paysage". Ce second projet devait être confié à Mamoru Hosoda issu du rival Toei Animation et qui signera plus tard des succès comme "Les Enfants Loups" (2012) et "Le Garçon et la Bête" (2015). Mais les différents artistiques auront raison de cette collaboration et Hayao Miyazaki devra reprendre le projet à son compte.

Le Château Ambulant (2004) de Hayao Miyazaki

Pour cette nouvelle aventure en "château" après "Le Château de Cagliostro" (1979) et "Le Château dans le Ciel" (1986), on trouve parmi les co-producteurs un certain John Lasster alors ponte de Pixar auquel on doit entre autre "Toy Story" (1995) et "1001 Pattes" (1998)... La jeune Sohie travaille comme chapelière. Elle fait la connaissance de Hauru le magicien dont elle est sous le charme. Mais ce méprenant sur leur relation, la sorcière des Landes lui jette un sort qui la transforme en très vieille femme. D'abord abattue, Sophie se ressaisit et quitte sa ville avant de trouver refuge dans le Château Ambulant qui s'avère être la demeure magique de Hauru. La vieille Sophie semble parfois rajeunir au fur et à mesure que le bonheur envahit le Château mais la guerre arrive, Hauru cache un lourd secret tandis que la sorcière des Landes est encore une menace... On constate que Miyazaki renoue avec ses thèmes originelles et ses idées récurrentes comme dans "Le Château dans le Ciel" ou "Porco Rosso" (1992).

Le Château Ambulant (2004) de Hayao Miyazaki

Ainsi on voit le retour des engins volants ou marins, les guerres inutiles, mais aussi les décors multi-culturels plus ou moins datés de la Belle Epoque pré-14-18 ; on reconnaît par ailleurs les uniformes qui étaient ceux de l'armée française 1870-1914. Miyazaki a tout de même simplifier l'histoire originale avec moins de personnages centraux notamment. Mais cette fois le cinéaste offre un film moins aboutit, surtout à l'écriture de certains protagonistes. Ainsi le démon Calcifer semble un être sous sortilège, mais alors pourquoi Hauru ne le libère pas ?! Pourquoi est-il une sorte d'esclave de luxe ?! Pourquoi Hauru s'énerve quand il devient brun alors que ça ne semble rien changer et qu'en tant que magicien ça ne doit pas être si terrible ?! Mais la plus grande déception vient du dénouement final, un twist fumeux puisqu'on devine une fin très disneyienne bien en amont en espérant bien que Miyazaki va nous surprendre. Le style Miyazaki fait encore des merveilles, on apprécie le bestiaire et les sujets de prédilection du cinéaste, mais le film semble toutefois redondant comme une tentative de best of des films des années 80-90 de Miyazaki. C'est beau, touchant parfois, mais cette fois on est un chouïa moins émerveillé. Un très bon moment à défaut d'être surprenant.

Château Ambulant (2004) Hayao MiyazakiChâteau Ambulant (2004) Hayao Miyazaki

Pour info bonus, Note de mon fils de 11 ans :

Château Ambulant (2004) Hayao MiyazakiChâteau Ambulant (2004) Hayao Miyazaki