Tuer n'est pas jouer

Tuer n'est pas jouerMerci Timothy Dalton
Grand soulagement, Roger Moore est remplacé… 7 films et pas grand-chose à sauver, surtout sur la fin où il incarnait un Bond peu alerte. Le 4ème larron sera celui qui 18 ans plus tôt refusa de succéder à Connery se trouvant trop jeune : Timothy Dalton. Les lecteurs d’Ian Fleming félicitent l’acteur pour sa composition proche du personnage des romans : réaliste et humain. Même si Sean Connery reste la référence pour moi, Timothy Dalton sec, froid et pragmatique tranche franchement avec le dandy comique troupier de Moore. Daniel Craig sera son héritier. Donc le comédien est l’atout majeur de cet opus car il réhabilite 007 dans un rôle d’agent secret réaliste et par son dynamisme offre de belles séquences d’action. Sa relation avec la James Bond girl par ailleurs un peu potiche est atypique et révèle son côté humain ; « normal ». James Bond a de l’affection pour elle ; on lui voie un réel attachement, il est même romantique !!! Myriam D’Abo est aussi si peu érotisée qu’elle paraît être « Mme Tout le monde ». Ce réalisme forcené s’inscrit aussi dans un scénario complexe mais crédible aux accents de thriller politique ; des méchants et des ventes d’armes. Après, avec des méchants normaux ou ridicules (un agent du KGB trouillard et un militaire raté jouant aux soldats de plomb), une James Bond Girl gentillette et peu sexy, des gadgets pas transcendants, un James Bond faillible et normal ; il fera parler les pissefroids… oups les amateurs de la série. Mais à mon sens, ce film est un souffle nouveau et donne un nouvel élan à une franchise tombée dans le « n’importe quoi » sur les derniers opus.
Sorti en 1987

Ma note: 15/20