Tout en haut du monde

Tout en haut du mondeOeuvre plus picturale qu'animée
Dans la Russie des Tsars, Sacha, une jeune fille de la haute aristocratie de Saint-Pétersbourg, décide de fuguer pour retrouver la trace de son grand-père disparu depuis deux ans en essayant de rallier le Pôle Nord. A travers cette aventure, Rémi Chayé (et oui c’est un film français) conduit Sacha dans une épopée initiatique durant laquelle elle va grandir, s’émanciper et s’affranchir du régime et de ses parents. Tout cela sur fond romanesque aux accents de Jules Verne et de Jack London. L’histoire est simple voire bien trop light à mon goût même pour le public auquel il s’adresse, les enfants de 10 ans. C’est le choix du réalisateur de faire un film lent et contemplatif ; de fait, le dessin est sobre, naïf et épuré. Pas de fanfreluche (ni boutons, ni lacets, un minimum de détail) et surtout très peu d’animation, le tout est très statique ; idem, je reste sur ma faim. Heureusement que l’histoire est touchante et intelligente et que le dessin est atypique et magnifique ; des aplats de couleurs aux contours tranchés très inhabituels et esthétiquement époustouflants. Bon film familial de confinement.
Sorti en 2016
Ma note: 13/20