Le dernier train de Gun hill (1959) John Sturges

Avant développement de la critique, il faut raconter une histoire. Invitée chez Selenie, est arrivé dans la conversation le fait que je n'avais pas de goût pour les westerns. Mauvais point pour moi, le cinéma est truffé de références venues de ces films et est un véritable fondement de la culture cinématographique.

Défi lancé, me faire découvrir les westerns. Défi relevé, je vais en regarder 4 ! Ceci pourrait être la conclusion des prochains films que j'allais critiquer mais ce ne fut pas le cas. Selenie ayant du mal à se décider, différents genres, des films cultes, des moments clés, des scènes à connaître... ce n'est donc pas avec 4 films que repars mais avec 6.

Le lendemain, un ami, me dit qu'il connaît mon scepticisme face à un genre de film, mais il fallait lui faire confiance et je me devais de regarder le prêt qu'il me faisait. Bien entendu, un nouveau western entre les mains, faisait que je devais non pas voir 4 ni même 6 films mais bien 7.

Et voilà donc le premier.

"Le dernier train de Gun Hill" est sorti en 1959, film de John Sturges déjà connu comme réalisateur de nombreux westerns dont " Réglements de compte à OK Coral" sorti en 1957, film qui marquait déjà la participation de Kirk Douglas dans un film de John Stuges.

Le film démarre avec le meurtre d'une femme Katherine, assassinée par deux hommes, devant les yeux de son fils. Ce dernier part à la recherche de son père Matt Morgan shérif de la ville, avec le cheval d'un des deux agresseurs. Constatant les faits et reconnaissant la selle posée sur le cheval, Matt Morgan, part chercher les réponses à cette agression et arrêter les criminels pour les remettre à la justice. Arrivé dans la ville de Gun Hill, il va retrouver un ami Craig Belden, qui a toute la ville dans ses mains, qui va aussi se trouver être le père de l'assassin de sa femme.

Le scénario est très simple mais bien construit. La demande de justice d'un homme qui a perdu sa femme, la demande de fermer les yeux de l'autre homme pour sauver la vie de son fils. Tout se tient dans la position du héros, qui peut faire face à toute situation pour la justice quitte à faire face à une ville hostile et à oublier les amitiés du passé. Le coté manichéen est mis en scène par la dualité des deux hommes, la droiture face au pouvoir, l'homme habillé en clair face à l'homme habillé de noir. Le côté western reste présent dans certaines chevauchées mais assez courtes, les fusillades au milieu des rues ne prennent pas trop de place dans le film. Et il est évité les plans rapprochés qui s'éternise. Le film se base essentiellement sur la dualité des deux protagonistes oubliant même le pourquoi du comment, ces deux jeunes gens ont tué une femme indienne.

Les deux personnages principaux sont tenus par des monuments du cinéma hollywoodien de l'époque. Le héros est incarné par Kirk Douglas et l'adversaire par Anthony Quinn. Si le jeu de Douglas ancre bien le personnage dans ce rôle de super gentil, voulant sauver l'honneur et le nom de sa femme en traînant ses assassins devant la justice. Il reste néanmoins sans réelles émotions devant le meurtre de sa femme. Sa rencontre avec Linda (Carolyn Jones) pourrait amener un peu de sentiments mais seul ce dernier personnage en dégage vraiment. Enfin Anthony Quinn surjoue plus que de raison son personnage, en le campant sur le terrain du père voulant protéger un fils pour qui il a plus de déception que de fierté. On aurait pu penser que pour le remettre dans le droit chemin, il aurait pu avoir des échanges avec lui mais ces derniers restent de l'ordre du fils gâté se cachant derrière le pouvoir de son père.

Un film agréable à regarder mais qui manque de profondeur et de développement des personnages, à voir une fois pour connaître à revoir peut-être pas, pour le moment ce n'est pas "Le dernier train de Gun Hill" qui va me lier avec le genre western.

Note :

dernier train hill (1959) John Sturgesdernier train hill (1959) John Sturges.

Le dernier train de Gun hill (1959) John Sturges