Chanson Douce

Après le très beau Fidelio, l'Odyssée d'Alice, Lucie Borleteau nous invite à voir le glaçant Chanson Douce, adaptation du Goncourt 2016 de Leïla Slimani. Et pour tout vous dire, le tout est fichtrement bien réussi. Dans ce triller psychologique aux allures hitchcockiennes et polanskiennes, la réalisatrice nous plonge dans le quotidien d'une famille aisée décidant d'employer une nounou parfaite, voire trop parfaite. Et c'est Karin Viard qui interprète avec brio cette "super nanny". Tour à tour maternelle ou inquiétante (voir notamment cette scène du poulet décortiqué), Louise (car c'est son prénom) va s'immiscer dans la vie des parents. 

Chanson Douce est ce film à la croisée des genres entre thriller et chronique sociale (comme d'ailleurs est construit le roman). Exception faite que l'histoire est brossée chronologiquement : du recrutement de la nounou Louise jusqu'au (et ce n'est pas un spoiler car il s'agit de la première séquence du bouquin) meurtre sanglant des enfants. 

Ce petit film ne manque pas de rythme et tient en haleine du début à la fin. On aime voir la lente plongée de la nounou dans la folie certaine. Les acteurs jouent tous une excellente partition, à commencer bien sûr par, comme je l'ai dit précédemment Karin Viard (rôle qui est à mon avis césarisable) mais aussi Leïla Bekhti en mère dépassée par son quotidien d'avocate. On note également la présence de Jérémie Elkaïm en ami de la famille. 

Pour finir, Chanson Douce est donc une adaptation tout en finesse du roman ; ce qui est louable car le livre était très prenant. 

A voir, vous ne serez pas déçus !

Partager cet article
Repost0