X-Men : Dark Phoenix (2019) de Simon Kinberg

La saga continue avec un 12ème film depuis (2000) de Bryan Singer... Ce film n'est pas un spin-off sur Jean Grey mais bien la 4ème suite après "X-Men : le Commencement" (2011) de Matthew Vaughn, "X-Men : Days of Future Past" (2014) et "X-Men : Apocalypse" (2016) tous deux de Bryan Singer... Cette suite est le premier long métrage en tant que réalisateur de Simon Kinberg, mais qui n'est pas dans l'inconnu puisqu'il officie comme producteur et/ou scénariste sur la franchise notamment sur "X-Men l'Affrontement Final" (2006) de Brett Ratner puis sur les deux derniers ci-dessus. Il avait également exploré d'autres univers en écrivant pour "Jumper" (2008) de Doug Liman et "Les 4 Fantastiques" (2015) de Josh Trank... Les X-Men sont devenus des héros et sont aujourd'hui acceptés 10 après les faits de "... Apocalypse". Le professeur X, particulièrement fier, accepte des missions de plus en plus dangereuses pour son équipe et pousse ses membres à risquer leur vie. Après une mission dans l'espace Jean Grey est frappée par une force mystérieuse qui, une fois rentrée sur Terre, décuple ses pouvoirs déjà unique et la rend psychologiquement plus instable. Alors qu'elle devient dangereuse, les X-Men vont devoir à la fois la sauver et/ou la tuer tout en luttant contre les extraterrestres... Pour ce nouvel opus le personnage Jean Grey/Dark Phoenix, auparavant incarné par la belle Famke Janssen, prend un réelle importance en étant cette fois incarnée par Sophie Turner (en Famke Janssen jeune donc), si elle l'a déjà été dans "... Apocalypse" elle reste surtout connue, encore à ce jour, comme Sansa Stark dans la série TV "Game of Thrones" (2011-2019).

X-Men : Dark Phoenix (2019) de Simon Kinberg

On retrouve la plupart des personnages icôniques de la saga, avec James McAvoy et Michael Fassbender suivis de Jennifer Lawrence, Nicholas Hoult, Tye Sheridan, Alexandra Shipp... Puis surtout une nouvelle venue interprétée par la grande Jessica Chastain dans sa première incursion chez des super-héros après son dernier film "Le Grand Jeu" (2018) de Aaron Sorkin ; elle retrouve ainsi son partenaire James McAvoy après "The Disappearance of Eleanor Rigby" (2013) de Ted Benson et avant de les retrouver pour la suite "Ca 2" (2019) de Andy Muschietti... Pour ce nouveau film il faut noter que Simon Kinberg prend en main le film comme un véritable auteur, car s'il co-produit il est bel et bien seul réalisateur et, surtout, seul scénariste. Il a ainsi insisté sur certains points, comme de rendre l'histoire encore plu sombre, augmenter le réalisme notamment en favorisant les décors naturels et en osant la caméra à l'épaule, choses rare pour ce genre de superproductions. Mais dans le même temps il y a deux soucis non négligeables. D'abord il s'agit du dernier "X-Men sous l'étiquette de la Fox, n'oublions pas que Disney a tout racheté et qu'on se doute bien que les prochains X-Men risquent fort d'intégrer le Marvel Cinematographic Universe. Et donc ce film est une sorte d'épisode ultime, on comprends donc encore moins pourquoi ce scénario détruit tout bonnement tout ce qui fait la trilogie originelle du début des années 2000 qui suit normalement (qui accumule les incohérences fatales avec ces premiers films) "... Dark Phoenix" dans l'ordre chronologique. Ensuite, dire adieu à la Fox pour prévenir la suite Disney/Marvel force le cinéaste à faire des concessions malheureuses comme ces extraterrestres inédits qui ont tout des skrulls sans en être ; les skrulls déjà vus dans "Captain Marvel" (2019) de Anna Boden et Ryan Fleck mais dont la Fox n'a pas les droits...

X-Men : Dark Phoenix (2019) de Simon Kinberg

Par contre Simon Kinberg étoffe un point de vue aussi logique que audacieux sur le professeur X qu'il explique parfaitement : "Il s'agit d'un type qui habite dans un manoir dont il ne sort jamais et qui envoie d'autres que lui - plus jeunes pour la plupart - accomplir des missions au péril de leur vie. Je voulais que cette facette de sa personnalité soulève des questions car cette attitude trahit un égo surdimensionné mais aussi une attitude très patriarcale et paternaliste. On vit à une époque où ce genre de comportement ne passe pas inaperçu, alors qu'il a été la norme pendant des décennies d'existence de la BD et vingt ans d'adaptations cinématographiques."... Ce dernier point est la vraie bonne idée du film qui ajoute de la tragédie et une dimension psychologique plus intéressante sur celui qui doit être l'exemple pour tous. Les acteurs sont parfaits, l'histoire est aussi solide et efficace. Si ce film n'avait pas si facilement occulté la première trilogie et si la transversale avec le MCU avait été assumée ce film serait assurément un des meilleurs de la franchise... En conclusion un film bancal mais remplit de bonnes intentions.

Note :

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