Fauteuils d'Orchestre (2006) de Danièle Thompson

3ème long métrage de Danièle Thompson après "La Bûche" (1999) et "Décalage Horaire" (2002), celle qui a débuté avec son père comme scénariste sur "La Grande Vadrouille" (1966) de Gérard Oury signe cette fois un film choral sur le monde parisien des artistes et du microscosme qui les entourent. Dans une certaine mesure, la cinéaste parle de son monde de bobos artistes où elle tente de montrer le côté merveilleux fait d'espérance et d'un certain optimisme. Danièle Thompson co-signe le scénario avec son fils, Christopher Thompson comme sur les deux films précédents.

Fauteuils d'Orchestre (2006) de Danièle Thompson

Pour cette histoire où des artistes (pianiste, galeriste, actrice...) et ceux qui les entourent (maitresse, agent, employés restauration-hôtellerie...) se croisent et s'entrecroisent la cinéaste a réuni un casting de luxe avec pêle-mêle Cécile de France, Albert Dupontel, Valérie Lemercier, Claude Brasseur, Suzanne Flon (qui décédera peu de temps après la fin du tournge), Laura Morante, Christopher Thompson, Annelise Hesme, Dani, Guillaume Gallienne (qui retrouvera la cinéaste pour "Cézanne et moi" en 2016), Michel Vuillermoz et même le réalisateur américain Sydney Pollack... Le fil conducteur repose sur le personnage Jessica/Cécile de France qui incarne une provinciale qui monte à Paris avec son optimisme et son innocence, comme dit l'actrice "Jessica n'es pas encore ce visage fermé, ce masque, que les parisiens se forgent pour se protéger du stress de leur vie."... Les personnages sont pour la plupart touchants mais très vite on s'aperçoit qu'il y a des soucis de casting et/ou de jeu, sans pouvoir savoir si c'est un problème de direction d'acteur ou pas.

Fauteuils d'Orchestre (2006) de Danièle Thompson

Par exemple Valérie Lemercier surjoue un peu trop, mais surtout le bémol est pour Albert Dupontel (une fois n'est pas coutume !) qui est aussi peu crédible en pianiste que son personnage l'est en artiste virtuose qui refuse sa condition tel un bobo gaucho révolutionnaire qui se révèle ! On passera sur Christopher Thompson qui doit sa carrière à maman et qui lui permet d'exister un peu en tant qu'acteur insipide. Si on est parfois agacé par la vision très bourgeoise de Danièle Thompson (ça sonne faux à chaque fois qu'elle veut montrer son côté "je suis de gauche") force est de constater qu'on s'attache aux personnages et que la construction du film choral s'avère efficace. Une immersion un peu simple et classique avec sa bonne dose de bons sentiments mais au final un passe un bon moment.

Note :

Fauteuils d'Orchestre (2006) Danièle ThompsonFauteuils d'Orchestre (2006) Danièle Thompson