Oblivion Song, Kirkman en mode post-apo

Oblivion Song, Kirkman en mode post-apo

Evénement, la nouvelle série de Robert Krikman débarque en France avant même les US. Et en plus, Oblivion Song est une réussite qui donne envie d’en voir plus ! Alors autant plonger dedans tout de suite.

Oblivion Song, Kirkman en mode post-apoAlors qu’il vient de mettre un point final à Invincible (aux US, bientôt en France), il ne faudrait pas que Robert Kirkman s’ennuie. Le voici donc aux commande d’une nouvelle série fortement prometteuse. Après les super-héros, les zombies de Walking Dead ou les exorcistes d’Outcast, il se penche avec Oblivion Song sur un récit de SF post-apocalyptique original et qui, comme d’habitude, s’intéresse avant tout aux personnages.

Cela fait 10 ans qu’une partie des habitants de Philadelphie ont disapru dans une autre dimension peuplée de créatures hostiles. Et si le gouvernement a laissé tomber les recherches, Nathan Cole continue d’aller dans cette dimension pour secourir les survivants. Mais tous ne sont pas forcément prêts à revenir alors que ceux qui sont de retour ont tout de même du mal à reprendre une vie normale.

Oblivion Song, Kirkman en mode post-apo

Dès l’introduction, Nathan n’est pas forcément présenté comme un super-héros. Tirant sur les survivant pour les expédier vers leur dimension d’origine sans leur demander leur avis, il peut faire office d’anti-héros. Et c’est ce que nous allons découvrir au fil des 6 premiers numéros qui composent ce premier tome. Que cherche-t-il vraiment de l’autre côté ? voilà une question plus qu’il n’y parait et qui nous permet de faire la connaissance d’un personnage ambigu et torturé.

Univers torturé, héros complexe

Pour autant, son entourage n’est pas absent. Ses collègues permettent de comprendre comment cet événement a marqué la population et quelles sont les difficulté du retour de cette dimension infernale. D’un autre côté les représentants du gouvernement se présentent pour l’instant comme une source de conflit qu’il sera intéressant d’explorer plus avant.

Oblivion Song, Kirkman en mode post-apo

Et puis il y a cet univers post apocalyptique dans lequel notre héros fait des allers-retours. Imaginé par Lorenzo de Felici (dont le trait n’est pas toujours très fin), il se révèle rempli de créature pourrissantes, d’immeubles en ruines et de quelques surprises qui nous permettent de s’immerger dedans petit à petit. Le découpage de l’action (au rythme efficace) entre notre monde et celui d’Oblivion se fait finalement très naturellement et il sera intéressant de voir si cela évolue.

Bref, Oblivion Song plante dans ce premier tome toutes les graines d’un récit prenant et épique avec un univers intéressant et des personnages que l’on a envie de suivre. Une nouvelle réussite en vue pour Robert Kirkman qui ne s’impose pas de limite dans ses créations.

Et saluons au passage l’audace de Delcourt qui a pu négocier avec Image la publication de ce premier tome avec les 6 premier numéros de la série alors qu’aux US ne sort en même temps que le premier numéro. Pour une fois, nous avons donc même un temps d’avance sur les américains.