[Critique] – « Les Tuche 3 » – Olivier Baroux

[Critique] – « Les Tuche 3 » – Olivier Baroux

Et si Jeff Tuche devenait Président de la République ? Ce qui a pu être une plaisanterie faite entre amis après avoir un visionnage des Tuche 2, est devenu maintenant un film dans le cadre de ce troisième volet toujours réalisé par Olivier Baroux. Une nouvelle suite toujours aussi sympathique mais peut-être trop brève pour la retenir.

A chaque retrouvaille avec son public, la famille Tuche semble toujours aller plus-loin dans l'enjeu démesurée. Après avoir gagné au Loto, après avoir vécu aux Etats-Unis, la famille s'engage vers un enjeu de taille : Diriger la France à l'Elysée. A partir de ce cadre, Olivier Baroux imagine une sélection de gags possibles : Débat présidentiel, propositions de lois, rencontres avec les dirigeants du monde entier. Le défi est réussi, chaque scène, chaque dialogue parvient à faire rire son public.

L'humour se renouvelle toujours même si on reste dans l'humour Tuche : C'est à dire de l'exagération et un humour un peu gras. Sauf que contrairement à la majorité des grosses productions comiques françaises, il y a ce petit plus qu'un film avec Christian Clavier n'a pas aujourd'hui : De l'attachement aux personnages. Difficile de résister à la sympathie de cette famille auquel chacun d'entre nous possède un de leurs traits. Jean-Paul Rouve et Isabelle Nanty forment toujours un duo irrésistible, on appréciera aussi le passage dans cet univers du génial Nicolas Maury (vu dans l'excellente série Dix Pour Cent et les merveilleuses Rencontres d'après-minuit de Yann Gonzalez).

Par contre, ne vous attendez pas à vous retrouver devant un réel scénario dans ce troisième volet. Le film n'est juste prétexte à une sélection de gags, emmenant un sentiment léger de frustration à voir le générique apparaître à la fin.

Les Tuche 3 est au final un best-off de très bonne facture. On est quand même content de retrouver ces personnages hauts-en-couleurs le temps d'une séance familiale où tout le monde en aura pour son ticket.

Victor Van De Kadsye