The Den

Vous allez avoir droit en exclusivité mondiale (enfin française), une critique de The Den de Zachary Donohue (2013). C’est bien simple je n’ai RIEN trouvé (en français), sur ce film. A croire que l’ensemble des critiques ciné l’ont zappé, et n’ont même pas pris la peine d’écrire ne serait ce que quelques lignes (positives ou négatives) sur ce film. Fou non? Dans la mesure où le film m’a plu, il y avait double bonne raison de vous faire partager mes impressions.
The Den raconte la vie d’une étudiante qui, faisant des études sur la communication sur Internet grâce à un logiciel du type chatroulet, va voir son existence tourner au cauchemar.

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Aucune info sur The Den? Aucune info sur son réalisateur. Je vous aurais bien fait un petit topo sur Zachary Donohue mais je n’ai quasiment rien trouvé (à part qu’un Zachary Donohue est une star du patinage artistique).Son actrice principale Melanie Papalia, a joué dans American Pie, mais comme le film m’a profondément marquée, autant dire que je partais du néant le plus total en commençant à regarder ce mystérieux Den.
Ce slasher fait aussi parti des found footage (le fait de présenter le film comme un enregistrement vidéo "authentique"), voire même des home invasion. Des found footage on en voit ces derniers temps un peu partout, mais l’originalité de The Den est de carrément vivre littéralement l’action à travers l’écran de notre charmante Elizabeth. Des souris qui se baladent, des alertes, des fenêtres qui s’ouvrent et se ferment, des appels facetime, tout est là. A tel point que je me suis demandée parfois si c’était pas ma propre souris qui bougeait. Quoi de mieux pour intégrer le spectateur?
Là où le film réussi également, c’est de passer l’étape qui souvent décrédibilise complètement les films found footage: le basculement dans l’horreur. On se retrouve en général avec des caméras qui apparaissent sous des angles improbables, ou des conditions d’enregistrement ridicules…Donohue qui a co écrit le scénario, utilise habilement la capacité de hackeur du tueur, ainsi que l’addiction d’Elizabeth à Internet, bien expliquée auparavant. D’où l’importance primordiale d’installer les situations, et de travailler ses personnages dans un film d’horreur. Vous pouvez tout (ou presque) rendre crédible si le film a ça.
Concernant les interprétations, Papalia fait bien le boulot, sans éclat mais tous les autres personnages sont fades (j’irais même jusqu’à dire qu’on s’en fout un peu malheureusement).

Le gros souci de The Den, c’est qu’on peut pas dire qu’on a la peur de notre vie. Dommage pour un film d’horreur (je tiens compte aussi du fait que j’en ai vu tellement qu’il en faut aussi beaucoup pour m’impressionner). Il faut dire que le dénouement dans le coin perdu à la Hostel, déjà vu et revu, m’a nettement moins passionnée.Je l’ai donc plus ressenti comme un thriller, assez haletant, aidé par sa mise en scène. Le final est classique dans son fond, assez dérangeant dans sa forme (on nous fait bien ressentir que c’est bien nous spectateur, qui avons profité).
En dépit d’être un formidable film de genre, The Den se défend bien (comme son héroïne d’ailleurs), il mérite qu’on le découvre.

Bonus (enfin si on peut dire):

5 questions au réalisateur (en anglais)