Just a kiss

Just a kissLoach en mode romance: surprenant, non!!!

C’est l’histoire d’un amour impossible entre une Irlandaise et un Pakistanais en Ecosse. Mais c’est surtout un film très atypique dans la filmographie de Ken Loach. Il s’éloigne du monde et des problématiques ouvrières pour s’intéresser au communautarisme religieuxet au racisme par le prisme d’une romance contrariée. Donc en termes de dénonciation de l’extrémisme religieux, il y va franco ; et il y en aura autant pour les cathos que pour les musulmans. Certains personnages entourant ce jeune couple en devenir sont caricaturaux et surtout enfermés dans un carcan idéologique (les parents de Casim d’un côté ; la communauté chrétienne de l’autre), mais lorsqu’il s’agit de traiter du choc entre la culture d’origine et celle du pays d’accueil ; le scénario est toujours juste et le propos très efficace. Et là où Loach surprend aussi, au-delà de faire un surprenant « Roméo et Juliette ». chez lui, c’est la sensualité inhabituelle dont il fait preuve pour montrer les sentiments entre ces deux jeunes gens. Mais cet état de grâce est dû aux deux comédiens dont l’alchimie à l’écran est réellement palpable. On sort de ce film très sensible et à la sincérité émotionnelle incroyable la gorge serrée.

Un film sensible, réaliste et poignant.

Un tout bon Loach/Laverty… Mon fils de 15 ans s’est laissé happer bien malgré lui par ce film tout comme moi.


Sorti en 2004
Ma note: 17/20