On l'Appelait Milady (1974) de Richard Lester

Suite de "Les Trois Mousquetaires" (1973), ce qui ne devait pas être le cas rappelons-le puisque c'est un retard entre la post-production et sa date de sortie qui a forcé les producteurs à scinder le film en deux (pour revenir sur ce détail cliquez sur le film précédent !). Toujours adapter du célèbre roman éponyme (1844) de Alexandre Dumas Père, qui est donc la 2ème partie d'un film rejoignant d'autres comme les plus populaires en France, "Les Trois Mousquetaires" (1953) de André Hunebelle et "Les Trois Mousquetaires" (1961) de Bernard Borderie. Logiquement le scénario est toujours écrit par George MacDonald Fraser, auteur de romans historiques dont la fresque Flashman" (1969-2005). La famille Salkind est toujours derrière le projet avec pourtant un procès en parallèle tandis que le réalisateur est toujours Richard Lester qui aura entre temps eu le temps de signer un autre film, "Terreur sur le Britannic" (1974) avant de réaliser ce qui sera de loin son meilleur film, "La Rose et la Flèche" (1976)... Evidemment tout le monde connaît l'histoire, donc après l'affaire des Ferrets de la Reine, D'Artagnan et de ses trois amis Athos, Portos et Aramis vont être la cible de Milday qui veut se venger. Cette dernière, pour atteindre D'Artagnan va s'attaquer à Constance... 

On l'Appelait Milady (1974) de Richard Lester

D'Artagnan est donc toujours incarné par Michael York vu dans "Cabaret" (1972) de Bob Fosse et cette même année dans "Le Crime de l'Orient-Express" (1974) de Sidney Lumet. idem pour les autres mousquetaires avec Athos alias Oliver Reed alors très prolifique avec près de 10 films en deux ans (!) dont "La Poursuite Implacable" (1973) de Sergio Sollima et "Mahler" (1974) de Ken Russell, Portos alias Frank Finlay vu surtout à la télévision dans le feuilleton "Pas de Frontières pour l'Inspecteur" (1972-1975) et Aramis alias Richard Chamberlain vu entre temps dans la superproduction "La Tour Infernale" (1974) de John Guillermin après lequel il retrouve aussi sa partenaire Faye Dunawayqui incarne le rôle titre, vue aussi sur cette même période dans "Chinatown" (1974) de Roman Polanski. Citons évidemment Constance Bonnacieux alias Raquel Welsh vu entre temps dans "Les Invitations Dangereuses" (1973) de Herbert Ross, Richelieu alias Charlton Heston monstre sacré vu dans "747 en Péril" (1974) de Jack Smight, Rochefort alias Christopher Lee acteur fétiche de la Hammer vu en parallèle dans le culte "The Wicker man" (1973) de Robin Hardy et en adversaire de 007 dans "L'Homme au Pistolet d'Or" (1974) de Guy Hamilton, la Rein alias Géraldine Chaplin fille de, vue entre temps dans "Anna et les Loups" (1973) de Carlos Saura et "Sommerfugiene" (1974) de Chris Boger, le Roi alias Jean-Pierre Cassel vu alors dans "Le Mouton Enragé " (1974) de Michel Deville et "Le Crime de l'Orient-Express" retrouvant ainsi Michael York. Puis citons encore Planchet toujours incarné par Roy Kinnear acteur fétiche du réalisateur depuis "L'Indic" (1963) et donc logiquement présent dans "Terreur sur le Britannic" (1974), Buckingham alias Simon Ward vu entre temps dans "Mortelle Rencontre" (1974) de Sidney Hayers...

On l'Appelait Milady (1974) de Richard Lester

Etant donné qu'il ne devait y avoir qu'un seul film, cette suite débute après les événements du précédent film. Mais rappelons encore une fois que le roman est fictif et ne fait que s'inspirer de personnages et faits historiques, car par exemple, en vérité le siège de La Rochelle se déroule en 1627-1628 alors que nos héros ne deviennent mousquetaires que vers 1640-1644. Idem, même film et donc mêmes défauts concernant les décors tant on ne se sent jamais en France, l'architecture hispanique nous brûle la rétine. Entre autre, la dimension maritime de La Rochelle n'apparaît que par 2 seconde d'arrière-plan. Par contre on apprécie toujours autant le travail sur les costumes et même sur d'autres points comme le soin apporté à la véracité des armes d'époque notamment sur les armes à feu dont le fameux mousquet. Si on connaît aussi très bien l'histoire de ces aventures, on aura une préférence pour cette seconde partie, un peu moins connue que la première peut-être mais plus intéressante car le personnage de Milady demeure de loin le plus complexe et ambigu de l'histoire. De plus, cette partie demeure beaucoup plus tragique dans ses rebondissements ce qui offre plus d'émotion. Mais encore une fois, le style reste identique au film précédent, et donc on a encore ce côté bancal où le film oscille entre sérieux et humour, entre la violence de l'époque de des missions, puis les gags burlesques même si ils se font un peu moins systématiques. Ce dyptique, ces deux parties d'un même film aura pourtant une autre suite, un troisième film pour une trilogie qui mettra quelques années à voir le jour, ce sera "Le Retour des Mousquetaires" (1989)... 

Note :      

l'Appelait Milady (1974) Richard Lesterl'Appelait Milady (1974) Richard Lester

10/20