Il était une Fois (2007) de Kevin Lima

Ce projet commence à voir le jour quand Disney annonce en 2004 la fin de l'animation traditionnelle, sans doute jalousant les succès des studios Pixar, mais le destin fait que la firme aux Grandes Oreilles rachète justement Pixar ce qui pousse alors Disney à annoncer le contraire avec un retour à l'animation traditionnelle pour ne pas se concurrencer bêtement entre autre. Le film est alors prévu comme un film hommage et parodique des Grands Classiques de l'Animation. Le scénario est écrit par Bill Kelly auquel on doit "Première Sortie" (2000) de Hugh Wilson et "Premonitions" (2007) de Mennan Yapo. Disney confie la direction du film à un réalisateur du sérail, Kevin Lima qui a notamment signé la série ainéme "La Bande à Dingo" (1992), et les longs métrages "Tarzan" (1999) avec Chris Buck et "Les 102 Dalmatiens" (2000). La musique et les chansons sont également signés par des artistes de l'écurie Disney, le compositeur Alan Menken et le parolier Stephen Schwartz qui ont composés et écrits plusieurs Grands Classiques pour Disney et notamment ensemble par exemple sur "Pocahontas" (1995) de Mike Gabriel et Eric Goldberg puis "Le Bossu de Notre-Dame" (1996) de Gary Trousdale et Kirk Wise. Le film au budget de 85 millions de dollars reçoit un très bon accueil critique et public, amassant plus de 340 millions au box-office Monde dont près de 2,8 millions d'entrées France avec en prime plusieurs nominations à divers cérémonie dont aux Oscars ou aux Golden Globes... La princesse Gisèle est bannie par la Reine de son royaume enchantée de dessin animée où magie et musique sont autant d'insouciance et de bonheur. Soudain, la princesse arrive dans le monde réel de Manhattan où elle a été exilée. Triste et déroutée Gisèle va pourtant devoir apprendre à survivre dans dans un monde dénué d'émerveillement et d'enchantement. Elle tombe néanmoins amoureuse d'une séduisant avocat mais tout se complique quand son Prince Charmant arrive de leur royaume animée pour la sauver de ce monde cruel new-yorkais... 

Il était une Fois (2007) de Kevin Lima

La princesse est incarnée par Amy Adams, aperçue dans l'excellent mais méconnue "Psycho Beach Party" (2000) de Robert Lee King, remarquée surtout dans "Arrête-Moi si tu Peux" (2002) de Steven Spielberg et qui atteint la reconnaissance cette même année avec "La Guerre selon Charlie Wilson" (2007) de Mike Nichols. L'avocat est interprété par Patrick Dempsey alors surtout connu grâce à la série TV "Grey'Anatomy" (2005-2021) et vu à la même période dans "Ecrire pour Exister" (2007) de Richard LaGravanese tandis que le Prince Charmant est joué par James Marsden alors en pleine ascension avec les succès de la trilogie "X-Men" (2000-2006) initié par Bryan Singer. Citons ensuite Timothy Spall qui joue cette même année dans "Sweeney Todd : le Diabolique Babier de Fleet Street" (2007) de Tim Burton et reprenant son rôle dans "Harry Potter et l'Ordre du Phénix" (2007) de David Yates, Susan Sarandon vue aussi dans "Mr. Woodcock" (2007) de Craig Gillespie et "Dans la Vallée d'Elah" (2007) de Paul Haggis, Idina Menzel vue auparavant dans "Rent" (2005) de Chris Columbus et "Demande à la Poussière" (2006) de Robert Towne, Rachel Covey surtout connue outre-Atlantique pour de nombreuses publicité, Jodi Benson voix officielle de la sirène Ariel depuis "La Petite Sirène" (1989) de John Musker et Ron Clements et dans toutes les apparitions jusqu'au caméo dans "Ralph 2.0" (2018) de Rich Moore et Phil Johnston, Julie Andrews mythique de "Mary Poppins" (1964) de Robert Stevenson, muse de Blake Edwards et habituée des contes de princesse avec le dyptique "Princesse Malgré Elle" (2001-2004) de Garry Marshall ou les "Shrek" (2004-2007), puis n'oublions pas le réalisateur Kevin Lima qui prête sa voix au personnage de Pip à New-York... Qui dit hommage dit forcément références. Le réalisateur et le scénariste avoue que la principale source d'inspiration est le premier Grand Classique Disney "Blanche-Neige et les Sept Nains" (1937), précisant même que Giselle est composée à 80% de Blanche-Neige, puis de Cendrillon, Aurore et Ariel. Logiquement le film devient une vraie chasse aux trésors avec une multitude de clins d'oeil qui parsèment le récit, de la pomme empoisonnée ("Blanche-Neige...") aux danseurs ramoneurs ("Mary Poppins") en passant par le carrosse ("Cendrillon" en 1950), le dîner au Bella Note ("La Belle et le Clochard" en 1955) ou encore la chanson " "Bernard et Bianca..." (1977)... Etc...

Il était une Fois (2007) de Kevin Lima

Il ne se passe pas 2mn sans un clin d'oeil, mais la vraie réussite du film est qu'il ne se prend jamais au sérieux où comment Disney ose et signe la parfaite autodérision. A la fois hommage et satire le film repose essentiellement sur le poncif de la Princesse Disney, innocente et ingénue qui se retrouve dans un univers réel où le cynisme et l'opportunisme prime sur le reste. Ainsi on constate avec surprise (presque !) que le mix est parfait entre le conte de fée (tout y est !) avec la comédie satirique (on se moque des clichés du genre). Finalement, on s'aperçoit qu'en tant que spectateur que nous nous moquons aussi de nous même et de notre adhésion à une recette immuable, et donc à notre propre autodérision. Comme le dit le réalisateur, son film "fait la même chose que ce qu'a fait Mary Poppins à sa sortie : il vous rappelle ce que vous avez aimé dans les films d'animation Disney, puis transporte tout cela dans le monde réel. Notre film prend toutes ces idées emblématiques et les replace dans un nouveau contexte. Je crois que c'est de là que vient vraiment la joie que l'on éprouve en regardant ce film, de ce sentiment de découverte et d'émerveillement." Effectivement, à l'instar des productions Disney, puis désormais de Pixar, le film combine les différentes techniques avec les prises de vues réelles, alliées ou non avec l'animation traditionnelle et en images de synthèse. Le mix est parfait, le parallèle animation du monde féérique et prise de vue réelle est idéal, la magie opère sans mal. La quête aux références est un jeu forcément ludique et amusant, tandis que la dérision omniprésente, les poncifs sont légion et apportent les gags souvent drôles. Finalement, cela est certe parfois trop "girly" diraient certains, mais l'idée de base est bonne et plutôt audacieuse, et le pari est aussi divertissant que fantaisiste, parfait film familial. 

Note :      

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14/20

Pour info bonus, Note de mon fils de 13 ans :               

était Fois (2007) Kevin Limaétait Fois (2007) Kevin Lima

12/20