[CRITIQUE] : Un Bon début

[CRITIQUE] : Un Bon début

Réalisatrice/Réalisateur : Xabi et Agnès Molia
Acteurs : -
Distributeur : Haut et Court
Budget : -
Genre : Documentaire.
Nationalité : Français.
Durée : 1h39min.
Synopsis :
Ils ont l’âge d’entrer en troisième et déjà une réputation d’irrécupérables. Pendant des mois, ils ont vécu loin du collège, en rupture presque totale avec la vie scolaire. A Grenoble, une classe unique en France du nom de « Starter » leur ouvre ses portes. Pendant cette année particulière, Un Bon début a filmé leur adolescence, difficile et malmenée – mais dont le cours peut encore changer.


Critique :

Dénué de tout misérabilisme, #UnBonDébut charme par sa touchante vérité, sa justesse et sa façon de nouer une complicité sincère avec ses enfants décrochés et leur bieveillant professeur, même si sa galerie est peut-être un poil trop importante pour être pleinement développée. pic.twitter.com/Or005kLmZg

— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) October 15, 2022

Les salles de classes ont à peine été refoulées depuis un tout petit mois maintenant, que le septième art hexagonal, hasard du calendrier où aléas d'un planning des sorties devant empiler un maximum de productions dans un temps furieusement limité, n'a pas vraiment traîné pour dégainer les péloches diverses et variées dans les salles, avec le milieu scolaire pour cadre.
Après l'excellent La Cour des miracles du tandem Carine May/Hakim Zouhani, où encore le captivant et didactique Être Prof d'Emilie Thérond la semaine passée, c'est autour d'un autre documentaire de pointer le bout de son nez : Un Bon début du tandem de frère et soeur Agnès et Xabi Miola, vissé sur une année de scolarité d'une poignée de collégiens en situation de décrochage scolaire, pris en charge par un dispositif unique en France.

[CRITIQUE] : Un Bon début

Copyright Haut et Court


Soit la classe " Starter " à Grenoble, chapeautée par une dizaine d'années par Antoine Gentil, qui aide les élèves en difficultés (considérés par l'éducation nationale comme irrécupérables) et en rupture avec le système scolaire, en les éloignant de leur spirale infernale avec deux objectifs simples : les aider à passer le brevet et par la suite trouver un stage professionnel dans une entreprise.
Durant une année, les deux cinéastes suivent une promotion de cette classe exceptionnelle, scrutant intimement une quinzaine d'adolescents (certains évidemment plus que d'autres) cabossés par le système - mais pas que - mais aussi l'obstination et la bienveillance admirable de leur professeur, ultime rempart d'une éducation qui abandonne ce qui ne reste que des momes, à fleur de peau certes mais souvent conscients de leur manquement.
Dénué de tout misérabilisme et pudique juste ce qu'il faut, Un Bon début charme par sa touchante vérité, sa justesse et sa façon de nouer une complicité sincère avec ces sujets, même si sa galerie est peut-être un poil trop imposante pour être pleinement développée.
Jonathan Chevrier[CRITIQUE] : Un Bon début