Vortex

VortexLongueur monotone

Un couple vieillissant, limité par de très gros problèmes de santé, vivote dans un grand appartement parisien paré d’objets multiples, cocon des souvenirs d’une vie bien remplie. Haneke avec « Amour » avait livré un film puissant sur la vieillesse, la déchéance, et la difficulté pour un membre du couple diminué lui-même de s’occuper du second psychologiquement altéré. Le thème est le même ; ces vieux qui refusent l’EHPAD, car c’est déjà la mort de quitter son logement et qui opte pour le risque de mourir prématurément mais chez eux. Là on y ajoute un fils unique lui-même défaillant mais qui fait de son mieux pour venir en aide à ses parents. Ce trio bancal va vers une fin inéluctable ; c’est ce qui est filmé avec un regard bienveillant et observateur. Gaspard Noé, plus sage en vieillissant, apporte une nouveauté formelle par rapport à son prédécesseur, l’usage du split-screen. Une caméra est braqué sur le père, une autre sur la mère, même s’ils sont dans la même pièce ; puis quand le fils fait son apparition, il aura aussi droit à une caméra pointé sur lui. Mais ce film n’apporte rien de plus que le film de Haneke ; sur la perte de mémoire, et il est moins immersif et troublant que « Father ». Et puis ce film est d’une longueur pénible pour si peu de choses à dire ; même visionner en 2 fois on trouve le temps très long. Très décevant, couper l’écran en deux pour simplement montré que ces deux vieux ne partagent plus que leur déchéance ; quelle vacuité !

Sorti en 2022

Ma note: 7/20