Athena

Pourquoi voir Athena ?
Après le décès de son plus jeune frère des suites d'une supposée intervention policière, Abdel (Dali Benssalah), un militaire de carrière, est rappelé du Mali où il était en intervention.
À son retour il retrouve sa famille déchirée de toute part, la cité Athena où vie la famille d'Abdel est en train de s'embraser sous l'impulsion de Karim (Sami Slimane), le jeune frère d'Abdel.
L'objectif de Karim, avoir les noms de ceux qui ont tué son petit frère, même si il doit emprunter des chemins où il n'existe aucun retour possible.
Abdel va tout tenter pour calmer les tensions et résonner les désirs de vengeance de son petit frère, en ce qui concerne Moktar (Ouassini Embarek), le frère aîné d'Abdel et Karim, son business de trafic de drogue est en péril avec la révolte qui gronde dans la cité.
La cité Athena est sur le point de basculer dans le chaos et va engloutir avec elle de nombreuses vies.
Athena est une tragédie grecque parfaitement mise en scène par Romain Gavras, pour son troisième long métrage, le fils du réalisateur Costa-Gavras et de la productrice Michèle Ray-Gavras, livre une œuvre esthétiquement impeccable sur une tragédie familiale qui va se répandre au cœur de la cité.
Au premier abord on pourrait comparer Athena au film multi-recompensé au César, Les Misérables de Ladj Ly, ce dernier fait partie du collectif Kourtrajmé, collectif cofondé par Romain Gavras, Kim Chapiron et Toumani Sangaré, si Ladj Ly a signé le scénario aux côtés de Romain Gavras et Elias Belkeddar, Athena adopte un point de vue totalement différent.
Romain Gavras veut son Athena comme une expérience immersive qui va captivé le spectateur jusqu'à lui couper le souffle, plusieurs plans-séquences viennent émailler cette œuvre ambitieuse, la mise en scène est ici la colonne vertébrale de ce film qui nous montre une cité au bord de l'implosion.
Ici les trois frères n'ont qu'une chose en commun, les liens du sang, Abdel, éloigné de sa famille à cause de son engagement dans l'armée, revient constater la fracture de sa famille, il tente comme il peut d'appeler au calme tandis que ses deux autres frères sont dans une spirale où l'issue ne peut-être que fatale.
Ici point de héros, chaque personnage est son propre ennemie, on s'en dès le début du film qu'il n'existera pas de retour en arrière
Plans symboliques et impressionnants, Athena est sublimé par la photographie de Matias Boucard (L'affaire SK1, L'odyssée) qui donne au film une ambiance crépusculaire, la musique composée par Gener8ion finit d'envelopper le spectateur dans une atmosphère chaotique

On pourrait reprocher à Gavras de privilégier la technique au scénario, effectivement Athena possède un scénario assez simple et les personnages manquent de profondeur, plusieurs questions sont également laissées sans réponses, loin du film parfait, Athena reste une œuvre techniquement irréprochable mais néglige ses personnages.

Un goût de fin du Monde

Athena

Synopsis :

Après le décès de son plus jeune frère des suites d'une supposée intervention policière, Abdel (Dali Benssalah), un militaire de carrière, est rappelé du Mali où il était en intervention.
À son retour il retrouve sa famille déchirée de toute part, la cité Athena où vie la famille d'Abdel est en train de s'embraser sous l'impulsion de Karim (Sami Slimane), le jeune frère d'Abdel.
L'objectif de Karim, avoir les noms de ceux qui ont tué son petit frère, même si il doit emprunter des chemins où il n'existe aucun retour possible.
Abdel va tout tenter pour calmer les tensions et résonner les désirs de vengeance de son petit frère, en ce qui concerne Moktar (Ouassini Embarek), le frère aîné d'Abdel et Karim, son business de trafic de drogue est en péril avec la révolte qui gronde dans la cité.

Athena