Snowpiercer, le transperceneige

Snowpiercer, le transperceneigeA l'assaut...

Un train tourne autour de la Terre depuis 18 ans sans jamais s’arrêter ; la folie des hommes a déclenché une nouvelle ère glaciaire ; et le restant de l’humanité est dans ce train. Cette arche de Noé est une micro société qui par son organisation, ses règles et ses codes est le pire de ce que l’humanité peut créer comme modèle de société : ségrégation, autorité militaire, gestion des ressources selon une logique de caste, obscurantisme… Tout est en place dans ce film d’anticipation tiré d’une célèbre BD française (Cocorico !!!) pour que la révolte des opprimés soit violente et réprimée tout aussi durement. Ce sujet se prête à un cinéma Sud-Coréen décrivant très souvent une société violente physiquement et dans ses rapports sociaux. Pour son premier film en langue anglaise, Bong Joon-Ho se régale avec tous les effets de mise en scène que permet le huis clos. Nous ne sortirons jamais de ce train lancé à fond au milieu d’un froid polaire ; et l’étroitesse du train et son incroyable longueur laisse place à de nombreuses inventions. C’est captivant de bout en bout jusqu’à quelques incohérences finales laissant un goût amer autour d’un sujet pourtant si prenant. L’éloge de la violence de bout en bout capte aussi un peu trop la lumière parfois au détriment du fond. La volonté de faire commercial et d’attirer un public jeune ne se fond pas trop mal avec le propos, même si ces scènes n’apportent plus rien ni en matière de contenu que d’innovation technique aux deux tiers film.

Un bon moment pour un film d’anticipation rondement mené.

Sorti en 2013

Ma note: 15/20