Cinéma | LA REVANCHE DES CREVETTES PAILLETÉES – 14/20

Cinéma | LA REVANCHE DES CREVETTES PAILLETÉES – 14/20

De Cédric Le Gallo, Maxime Govare
Avec Nicolas Gob, Alban Lenoir, Michaël Abiteboul

Chronique : Après une chorégraphie follement énergisante sur une reprise de Britney en guise de générique, les Crevettes se lancent dans une nouvelle aventure : les Gay Games à Tokyo. S’ils parviennent à s’extirper de leur longue, très longue escale à Moscou, ville peu réputée pour sa bienveillance auprès de la communauté LGBT…
En s’affranchissant totalement de l’enjeu du premier opus (la compétition de water-polo en elle-même), les scénaristes ont su trouver une nouvelle dynamique tout en évitant de se répéter. Si La Revanche des Crevettes est parcourue par la même énergie festive et militante, la transformer en comédie d’action au pays de l’homophobie d’état lui confère un propos encore plus politique. Une dimension qui résonne d’autant plus fort dans le contexte actuel, sachant que le film a été tourné en Ukraine avec des techniciens locaux ayant depuis pris les armes…
Comme son aîné, le sequel trouve le bon équilibre entre humour et émotion, et permet aux personnages de prendre un peu plus d’épaisseur en se construisant par rapport aux événements ayant conclu le premier film. Au-delà des sujets d’acceptation, de tolérance et de combat, il est donc aussi question de reconstruction.
Les Crevettes est en cela toujours aussi pertinent dans la représentativité, même partielle, forcément partielle, de la communauté LGBTQ+, quand bien même elle adopte un ton plus grave (toutes proportions gardées, ça reste les crevettes !). Cette suite est un peu moins dans l’outrance, un peu moins folle, un peu moins exubérante, mais elle se construit toujours autour de valeurs fortes de cœur, de solidarité et de lutte. L’humour et les paillettes en bonus.

Synopsis : Alors qu’elles sont en route pour les Gay Games de Tokyo, les Crevettes Pailletées ratent leur correspondance et se retrouvent coincées au fin fond de la Russie, dans une région particulièrement homophobe…