Sailor et Lula

Sailor et LulaUne belle Palme d'Or cannoise

Au rayon « roadmovie » d’une cinémathèque, ce film doit figurer sur le haut de la pile. Au centre du jeu, un couple super glamour et passionnel que rien ni personne ne peut séparer ; ni même le temps. Faut dire que Sailor fait quelques séjours en prison durant lesquels la très attirante Lula l’attend sagement. Autour d’eux, on s’acharne à vouloir briser l’idylle ; des tueurs à gages patibulaires les poursuivent, mandatés par une mère possessive, nocive, nymphomane et criminelle elle-même. Mais le couple de Sailor et Lula semble indestructible ; d’une sensualité folle, ils sont un hymne à l’amour sans limite. Nicolas Cage et Laura Dern campent les deux héros et sont beaux comme dieu et déesse ; ils crèvent l’écran. David Lynch metteur en scène hors norme transcende une histoire qui serait très commune dans d’autres mains pour en faire un film baroque, à la violence sèche. Une belle claque avec une histoire simple, Lynch nous conduira plus tard dans des histoires plus tordues et complexes ; là son scénario est linéaire truffés de flashback mais très lisible. Et pour couronner le tout, la bande son est magnifique ; surtout quand Nicolas Cage entonne avec beaucoup de justesse « Love me » et « Love me tender » du King.

Sorti en 1990

Ma note: 16/20