Baby driver

Baby driverA regarder en ne connectant qu’un seul de ses deux hémisphères cérébraux

Baby, surnom d’un jeune as du volant, est tenu par un gros calibre du braquage auprès duquel il doit rembourser une dette. Driver, car il est le conducteur attitré des gangsters à la solde du caïd. Limite autiste, il tombe amoureux et se retrouve piéger entre ses nouvelles aspirations et sa vie de braqueur.

Edgar Wright propose un pur film d’action hyper chorégraphié. La musique est partout, comme le IPod rivé aux oreilles de Baby, et surtout elle rythme tous les plans. Pas de chanson, pas de danse ; et pourtant on a l’impression de regarder une comédie musicale. Impressionné durant la première heure par ce parti pris esthétique super original et truffé d’idées de mises en scène ; mais on va vite déchanter. Cette forme de virtuosité reproduite sans rupture de ton et durant 115 minutes finit par lasser ; surtout lorsque l’on n’a rien à dire. C’est comme si Quentin Tarantino avait rencontré Guy Ritchie pour se contenter d’un scénario type « Fast and Furious » ; on reste sur sa faim. Là où Tarantino a toujours quelque chose à dire ; ici, rien à dire sur le monde, la jeunesse et l’amour. Côté scénar, on assiste à un polar quelconque et fade bourré de clichés et avec des personnages sous écrits et sur joués qui en deviennent pathétiquement drôles à leur insu.

Pour la forme à voir ; pour le fond, s’en tenir éloigner….

Sorti en 2017

Ma note: 11/20