Hot Shots ! (1991) de Jim Abrahams

Jim Abrahams est le A du trio connu sous la forme ZAZ, avec David et Jerry Zucker, à qui on doit les comédies délirantes cultes "Y a-t-il un Pilote dans l'Avion ?" (1980) ou "Top Secret !" (1984). Si Abrahams continue à collaborer avec ses deux acolytes en tant que producteur notamment, il s'est aussi lancé en solo avec "Quand les Jumelles s'Emmêlent" (1988). Cette fois le réalisateur-scénariste signe un film parodique avec comme référence principale le succès "Top Gun" (1986) de Tony Scott (et pas que !). Il co-écrit le scénario avec Pat Proft, auteur des films de la franchise culte "Police Academy" (1984-1989) et qui a travaillé avec les ZAZ sur les suites "Y-a-t-il un flic pour Sauver la Reine ?" (1988) et "Y-a-t-il un Flic pour sauver le Président ?" (1991). Comme pour leurs autres films, le succès est une nouvelle fois au rendez-vous et devient l'un des films les plus rentables de 1991 engrangeant plus de 176 millions de dollars au box-office Monde pour un budget de 28 millions... Le Lieutenant Topper Harley est communément connu comme un as chez les pilotes de chasse mais vit dans la honte du souvenir d'un père qui a autrefois commis une erreur de pilotage qui a coûté la vie à son partenaire. Alors qu'il est reclus  dans une réserve indienne suite à une insubordination le commandant Block vient lui proposer de reprendre du service pour une mission au Proche-Orient. Il rejoint alors une escadrille où il va être en concurrence avec un autre as...

Hot Shots ! (1991) de Jim Abrahams

L'as qui porte le nom du moto Harley Davidson de légende est incarné par Charlie Sheen révélé par les films "Platoon" (1986) et surtout "Wall Street" (1987) tous deux de Oliver Stone. Son partenaire et concurrent est interprété par Cary Elwes révélé par "Princess Bride" (1987) de Rob Reiner, "Glory" (1989) de Edward Zwick et qui, après quelques années difficiles reviendra avec "Saw" (2004)  de James Wan. La psychiatre est incarnée par la gréco-italienne Valeria Golino qui commence alors à être reconnue internationalement avec "Rain Man" (1988) de Barry Levinson (avec justement Tom Cruise star de "Top Gun") et "The Indian Runner" (1991) de Sean Penn. L'Amiral est incarné par l'inénarrable Lloyd Bridges, père des acteurs Beau et Jeff, acteur depuis les années 30 vu entre autre dans "Sahara" (1943) de Zoltan Korda, "Femme de Feu" (1947) de André de Toth ou "Le Train Sifflera Trois Fois" (1952) de Fred Zinnemann et qui retrouve Jim Abrahams après "Y-a-t-il un Pilote pour sauver l'Avion ?" (1980), et qu'il retrouvera dans son ultime film "Le Prince de Sicile" (1998) ainsi que Jerry Haleva, acteur essentiellement connu pour profiter de sa ressemblance avec Saddam Hussein comme dans "The Big Lebowski" (1998) de frères Coen avec un certain Jeff Bridges ! Un officier est joué par Kevin Dunn vu dans "Mississippi Burning" (1988) de Alan Parker et "S.O.S. Fantômes 2" (1989) de Ivan Reitman et qui deviendra par la suite un second couteau incontournable. Parmi les autres pilotes citons deux acteurs, amis de Charlie Sheen, et qui le retrouveront ensuite dans la série TV "Mon Oncle Charlie" (2003-2011), Jon Cryer vu auparavant dans "Superman 4" (1987) de Sidney J. Furie, puis Ryan Stiles vu aussi dans la série TV "Le Drew Carey Show" (1994-2004). Citons aussi Bruce A. Young vu ensuite dans "Basic Instinct" (1992) de Paul Verhoeven et "Y-a-t-il un Flic pour sauver Hollywood ?" (1994) de Peter Segal, Kristy Swanson qui retrouve Charlie Sheen après "La Folle Journée de Ferris Bueller" (1986) de John Hugues et remarquée dans "L'Amie Mortelle" (1986) de Wes Craven. Et enfin n'oublions pas Efrem Zimbalist Jr. vu notamment dans "L'Esclave Libre" (1957) de Raoul Walsh, "Une Femme Marquée" (1958) de Art Napoleon ou "747 en Péril" (1974) de Jack Smight, et notons un camé du basketteur NBA Charles Barkley... Si le film prend avant tout son inspiration avec "Top Gun", caricaturant le film à outrance, notamment le combat de coqs entre les deux as, le film fait référence à plusieurs autres films dont (à vous de retrouver les passages !) "Autant en Emporte le Vent" (1939) de Victor Fleming, "Le Parrain" (1972) de F.F. Coppola, "Rocky" (1976) de John G. Avildsen, "Superman" (1978) de Richard Donner, "Officier et Gentleman" (1982) de Taylor Hackford, "9 Semaines 1/2" (1986) de Adrian Lyne, "Full Metal Jacket" (1987) de Stanley Kubrick, "Danse avec les Loups" (1990) de et avec Kevin Costner...

Hot Shots ! (1991) de Jim Abrahams

Mais le film regorge aussi de clins d'oeil divers et variés allant du pape Jean Paul II à la Harley Davidson en passant par les prénoms de la famille Jackson (LaToya, Tito, Jermaine...) qui servent en fait le dialecte indien voir même, bien que ce soit cette fois plus une question économique, certaines séquences du porte-avion qui sont en fait reprises du film "Le Vol de l'Intruder" (1991) de John Milius. Chercher les références et autres clins d'oeil est un jeu en soi, dans ce film comme dans tous les films du genre comme les plus récents "Scary Movie" (2000-2013) de la famille Wayans. Amusant comme chasse au trésor mais cela ne fait pas un film. L'intrigue est plutôt bien pensée mais demeure trop artificielle, dans le sens où elle n'a aucune influence sur l'action ou l'humour. Malgré les références on peut pourtant s'étonner que certains détails ne soient pas plus traités ou même abordé, par exemple l'homosexualité sous-jacente souvent relevée dans "Top Gun", pas de parallèle avec la mythique réplique "Maverick, bête de sexe, fais-moi l'amour ou je ne réponds plus de mon corps"... Le film se repose sur des effets plus basiques, plus générales pour des références très "passe-partout" et le plus universel possible. Et finalement on constate que les gags les plus drôles n'ont rien à voir, ou si peu, avec les références en question comme le "nombril-catapulte d'olive" (Valeria Golino assurera en interview que la scène a été réalisée sans trucage !), le ricochet, la transfusion, où le fait que l'Amiral n'appelle jamais le commandant Block de la même façon. Le film a aussi de nombreux faux raccords ou autres maladresses (la barre asymétrique, des avions plus en service depuis des lustres, honda confondu avec kawazaki,... etc...), mais avec tant de bêtises à l'écran que finalement ça pourrait passer pour des erreurs volontaires. Le film se termine que les gags continuent (restez !) avec un générique parsemé d'idées farfelues dont une recette, des trucs à faire (déjà utilisé par les ZAZ pour le film "Hamburger Film Sandwich" en 1979 de John Landis), pour finir par un génial "Si vous étiez parti au début du générique vous seriez déjà chez vous." Jim Abrahams signe une comédie parodique assurément surestimée mais plutôt savoureuse, parfois drôle, parfois moins, mais il y a assez de choses qui se passent à l'écran pour ne pas s'ennuyer. Le succès sera tel que la suite suivra vite...

Note :      

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12/20

Pour info bonus, Note de mon fils de 12 ans :               

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11/20