Aucun homme ni dieu


Aucun homme ni dieu

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Pourquoi voir Aucun homme ni dieu ?
Après Blue Ruin qui a remporté le Prix FIPRESCI lors du Festival de Cannes et Green Room, qui est sorti auréolé de trois prix au Festival international du film fantastique de Neuchâtel, Jeremy Saulnier revient à la réalisation avec Aucun homme ni dieu (Hold the Dark), un thriller psychologique intense et envoutant.
Pour sa quatrième réalisation, Jeremy Saulnier adapte pour la première fois un scénario dont il n'est pas l'auteur, publié en 2014, Aucun homme ni dieu est un roman de l'écrivain américain William Giraldi.
Au beau milieu de l'Alaska, plusieurs enfants disparaissent, les loups semblent être les coupables, Medora Sloane (Riley Keough), une mère de famille demande l'aide d'un écrivain spécialiste des loups, Russell Core (Jeffrey Wright), pour qu'il retrouve son petit garçon qui a disparu.
Sur place Russell constate que les habitants no voient pas 'un très bon œil sa venue, il se rend également compte que la mère du petit garçon n'a plus toute sa tête, il va devoir affronter le froid, les loups et les humains pour comprendre comment le garçon a disparu.
Avec son 4ème long métrage, Jérémy Saulnier met pour la première fois en scène une histoire dont il n’a pas imaginé tous les contours, Aucun homme ni dieu étant l’adaptation du roman éponyme de William Giraldi.
Quand nos yeux se pose sur les étendues infini de l'Alaska, de nombreux films nous viennent en tête, Into the wild, Insomnia et le somptueux Wind River, ce dernier partage de nombreux points avec Aucun homme ni dieu, le traitement des minorités indigènes laissés pour compte, une violence l'attente ainsi qu'une nature magnifique et terrible à la fois.
Le cinéaste américain installe une atmosphère pesante qui fait monter la tension crescendo, un climat anxiogène renforcer par un environnement hostile et une population farouche.

Comme le personnage principal, on se demande comment va finir cette histoire, une histoire qui prend son temps pour poser les éléments d'un mystère aussi épais que le blizzard.
La musique lancinante de Brooke et Will Blair (I Don't Feel at Home in This World Anymore, Blue Ruin, Green Room), finit de parachever cette oeuvre qui sonde le côté sombre de l'espèce humaine.
Avec Aucun homme ni dieu, Jeremy Saulnier s'intéresse au mal, celui qui dans certain individu explose avec une rare violence, ici les personnages sont torturés à leur manière et avec des degrés différents, le personnage incarné par Jeffrey Wright va assister à ses dépens à ce déluge de violence.
Côté distribution, on retrouve un casting composé de comédiens talentueux, l'excellent Jeffrey Wright (Syriana, Casino Royale, Mourir peut attendre), l'impressionnant Alexander Skarsgård (Tarzan, Mute, Cœurs ennemis), le toujours impeccable James Badge Dale (Les Infiltrés, Shame, World War Z) et la non moins talentueuse Riley Keough (Mad Max: Fury Road, It Comes at Night, Under the Silver Lake).
Aucun homme ni dieu est une œuvre où la violence côtoie le mystique, un thriller efficace qui embarque le spectateur dans un environnement rude et rempli de mystères.