Itinéraire d'un enfant gâté

Itinéraire d'un enfant gâtéPourquoi ne jamais avoir vu ce film avant le décès de JPB?

Tout d’abord ce film ressasse toutes les marottes de Claude Lelouch ; un cinéma contemplatif se voulant réflexif mais qui en fait sonne radicalement creux. Dans la première partie s’étirant, comme moi luttant contre le sommeil sur mon canapé, on n’y apprend très vite l’essentiel sur le personnage principal. On s’ennuie. Lelouch filme, filme, tout jusqu’à épuisant de son stock de bobine et croyant que tout est bon, ne coupe pas suffisamment au montage. Et puis cette musique toujours présente en fond sonore, marque de fabrique de l’auteur, nous épuise. La chanson éponyme jalonnant le film interprétée par Nicole Croisille en est même pénible à entendre.

L’arrivée d’Anconina donne un semblant d’intérêt à la seconde partie du film ; même si son enquête est tirée par les cheveux et que son arrivée ne jouera que le rôle de pétard scénaristique mouillé. Claude Lelouch avec sa manie de tourner sans relâche des scènes plus ou moins improvisées profite du talent des comédiens pour tirer quelques perles de ses films. Et la perle de celui-ci est la scène du « Bonjour » entre Anconina et Belmondo ; scène multi diffusée, réellement le seul moment de magie du film. C’est bien pauvre.

Seul César obtenu par Belmondo, le soir même de son décès, je me devais de rattraper cet impair ; ne jamais avoir vu ce film d’un acteur emblématique de mon enfance, ma jeunesse et de l’histoire du cinéma français.

Pour fêter Belmondo, ce weekend end, ce sera un Bébel, une valeur sûre du cinéma du dimanche soir familial.


Sorti en 1988

Ma note: 6/20