Retour sur un film des années 90 avant la vision du nouvel opus : Space Jam. Le premier signé Joe Pytka renouvelait pour la deuxième fois une réalisation de long métrage après "Deux dollars pour un tocard". Cette fois il s'est attaqué à un film mêlant animation et acteurs à l'instar du très bon "Qui veut la peau de Rogger Rabbit" sorti en 1988.
Micheal Jordan arrête sa carrière de basketteur professionnel pour se consacrer à un rêve d'enfant : devenir comme son père champion de baseball. Dans le monde virtuel, des extra-terrestres cherchent à faire fructifier leur parc d'attraction et pour ça, ils ont décider de kidnapper les stars pour enfants, les looney tunes. Ces derniers pour empêcher cet évènement décident de jouer leur avenir sur un match de basket, les extra-terrestres n'y connaissant rien, vont enlever le talent de grands joueurs pour pouvoir assurer la victoire lors de ce match. Les Looney répliquent en demandant de l'aide au grand champion : Michael Jordan.
On est loin d'un synopsis complexe et très structuré. Tout y est facile et le dénouement comme les péripéties sont cousues de fil blanc. Pas d'intrigues, pas de rebondissements, des blagues évidentes et des personnages un peu creux. Cela n'empêche pas de passer un bon moment car le retour dans son propre passé enfantin en compagnie de héros et anti-héros que sont les Looney Tunes. Le film est vraiment un pur produit d'une comédie des années 90, décalée, situation aberrante, musique forte, personnages improbables...
A noter, que le film fait de jolies références à d'autres films, tel que Pulp Fiction. Que les monstres ont tous une histoire sur leur apparences ou sur leur nom et qu'en cherchant bien, Bill Murray nous livre des anecdotes sur l'envers du décor et de sa présence dans le film "SOS Fantômes".
Les acteurs prennent plaisir à jouer et ça se ressent tout le long du film. Un film compliqué à tourner à cause des plannings des uns et des autres, plusieurs années furent nécessaires pour la production de Space Jam. Michael Jordan ne sera pas un grand acteur de cinéma, on sent quelques moment compliqués quand il est censé être en présence des Looney Tunes, Bill Murray s'amuse de son propre rôle et les autres basketteurs deviennent des cancres au baskets alors que dans la réalité ce sont des pointures dans leur sport. Forcément, on rit de ces situations absurdes qui restent la marque de fabrique des personnages animés. Ces derniers sont toujours aussi bien faits d'un point de vue graphique et arrivent avec leur caractère déjà bien établi dans leurs dessins animés, on reste deçu du fait que très peu d'entres eux sont développés dans le film, on aurait aimé avoir un peu plus de matière mais le choix a été fait de se concentrer surtout sur Buggs Bunny et les autres ont le droit à de petits moments d'apparition.
Un réel retour en enfance pour passer un bon moment devant un film qui n'a rien d'exceptionnel.
