Daylight

Un grand merci à ESC Editions pour m’avoir permis de découvrir et de chroniquer le DVD du film « Daylight » de Rob Cohen.

Daylight

« A ce prix-là je suis capable d’un miracle ! »

À l’heure de pointe, tous les banlieusards de New York rentrent chez eux et empruntent le tunnel qui relie Manhattan au New Jersey. Quand, parmi les embouteillages, une voiture zigzague à vive allure pour échapper à la police. C’est l’accident, et le véhicule percute de plein fouet un convoi chargé de produits toxiques. Une violente explosion secoue le tunnel. Les quelques survivants de cet enfer vont tenter de retrouver l’air libre.

« Je suis né six semaines avant la date prévue. Ma propre mère n’a pas pu m’empêcher de sortir »

Daylight_Sylvester_Stallone

Révélé en 1976 grâce au succès de « Rocky », Sylvester Stallone s’impose au cours des années 80 comme la principale icône du cinéma d’action et un poids lourd du box-office américain. Mais après une série de revers commerciaux (« Le bras de fer », « Haute sécurité », « Cobra ») et l’émergence de nouveaux acteurs bodybuildés venant le concurrencer sur son registre de prédilection (Arnold Schwarzenegger, Bruce Willis, Jean-Claude Van Damme), Stallone choisit finalement de se diversifier afin de ne pas se laisser enfermer dans ses personnages les plus emblématiques que sont « Rocky » et « Rambo ». Mais son passage par la comédie (« L’embrouille est dans le sac », « Arrête ou ma mère va tirer ») se révèle assez désastreux et l’acteur finit rapidement par revenir au cinéma d’action. Si le succès est alors de retour (« Cliffhanger », « Demolition man »), celui-ci se révèle fragile, à l’image des semi-échecs de « Judge Dredd » et « Assassins » qui annoncent déjà la traversée du désert que connaitra l’acteur à la fin de la décennie. C’est dans ce contexte d’incertitudes qu’il accepte en 1996 de jouer dans « Daylight » de Rob Cohen. Un rôle pour lequel Nicolas Cage avait été initialement envisagé.

« Ramenons-les à la lumière du jour ! »

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Avec « Daylight », Sylvester Stallone amorce une nouvelle tentative de changement de registre en s’éloignant quelque peu de sa zone de confort - le film d’action pur - pour se frotter au film catastrophe. Un genre particulier et très codifié dans lequel ses muscles et son aptitude au combat rapproché semble passer - un peu - au second plan. Exit donc ici les personnages de boxeur, de guerrier et autre machine à tuer. Dans « Daylight », il incarne un ancien officier des pompiers injustement mis au ban mais prêt à repartir au feu pour une mission pleinement désespérée. Et pas des moindres : après qu’une explosion accidentelle ait provoquée un gigantesque incendie dans un tunnel reliant Brooklyn à Manhattan, il se porte volontaire pour descendre dans les décombres en flamme pour aller y chercher d’éventuels survivants et tenter de les exfiltrer. Le tout avant que la structure ne s’effondre. Après une scène d’explosion totalement démente, c’est un parcours semé d’embuches spectaculaires qui attendra les survivants entre incendie, éboulements et montée progressive des eaux. Une série d’épreuves qui n’est pas sans rappeler la trame de « L’aventure du Poséidon » (Ronald Neame, 1972), y compris dans la caractérisation très spécifique des personnages (notamment le couple de personnes âgées ou le macho fort en gueule très critique envers le héros). La palme revenant au personnage principal qui trouve une aura christique de part sa dimension sacrificielle et sa quête de rédemption. Difficile d’ailleurs de ne pas penser après coup aux attentats du 11 septembre (survenus cinq ans plus tard) et au sacrifice des pompiers de la ville. Pour l’occasion, Stallone livre une prestation assez sobre, bien entouré par un casting plutôt savoureux qui compte notamment Viggo Mortensen (pas encore roi du Gondor!) dans un petit rôle. Du vrai cinéma pop corn, à la fois spectaculaire et bien fichu. Pour le coup, une vraie réussite.

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Le DVD : Le film et présenté en version originale américaine (5.1) ainsi qu’en version française (5.1). Des sous-titres français sont également disponibles.

Côté bonus, le film est accompagné d’un entretien avec David Da Silva, auteur de « Sylvester Stallone, héros de la classe ouvrière » (13 min.) et d’un second entretien avec Hélène Merrick, auteur et journaliste (11 min.).

Édité par ESC Editions, « Daylight » est disponible en DVD ainsi qu’en combo blu-ray + DVD depuis le 9 juin 2021.

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