[Y-A-QUOI A LA TELE CETTE SEMAINE ?] : #138. Semaine du 13 au 19 juin

[Y-A-QUOI A LA TELE CETTE SEMAINE ?] : #138. Semaine du 13 au 19 juin
Chaque semaine je continue à faire — pour vous — le tour des programmes TV en extirpant de tout cela une offre cinématographique autour de trois œuvres. Mais, je vais aussi vous proposer des contre-programmations ainsi que des secondes parties de soirée pour les cinéphiles insomniaques.
Semaine du 13 Juin au 19 Juin.
[Y-A-QUOI A LA TELE CETTE SEMAINE ?] : #138. Semaine du 13 au 19 juin
Dimanche 13 Juin. Capitaine Phillips de Paul Greengrass sur TF1SeriesFilms.
En avril 2009, un esquif embarquant quatre pirates somaliens, aborde, après une première tentative ratée, le porte-conteneur américain MV Maersk Alabama qui navigue au large de la corne d’Afrique. L’équipage se cache dans la salle des machines et parvient à rendre le bateau inopérable. Le chef des pirates part à sa recherche, mais se fait neutraliser. Cependant, les trois autres pirates à bord détiennent le capitaine…
Capitaine Phillips s’inscrit pleinement dans les œuvres adrénalitiques de son cinéaste. En effet, Paul Greengrass continue, avec une certaine fascination il faut l’avouer, à vouloir attraper son spectateur avec une quasi-brutalité pour lui faire ressentir la moindre respiration des personnages. Il faut dire que l’ex-journaliste devenu réalisateur tient toujours à faire de ses films des sortes de reportages. C’est peut-être cette approche qui sauve le film d’une quelconque vision éborgnée des assaillants. Car, une nouvelle fois Greengrass tient à aborder ce pêcheur africain devenu un pirate, une nuance, une profondeur, autre chose qu’être un outil pour stimuler la droite américaine. Cela ne veut pas, pour autant, dire qu’il cautionne les actes, la violence ou l’idéologie, mais il en rappelle un fait, ils ne sont pas d’une autre espèce. Ici, en plus, il peut compter sur Tom Hanks, qui à cette dextérité à pouvoir incarner l’américain moyen prit dans une histoire qui le dépasse.

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Mercredi 16 Juin. Didier de Alain Chabat sur Cstar.

Ce n’est vraiment pas le moment pour Jean-Pierre, agent sportif, de garder le labrador d’une amie pendant une semaine alors qu’il est empêtré dans de sombres affaires. Et pourtant, cette corvée va l’entrainer dans la plus hallucinante des aventures, où son pire cauchemar risque bien d’être la chance de sa vie.
Totalement farfelue dans son idée et désopilante dans son exécution, Didier a pourtant tout du film casse-gueule. En effet, pour ses premiers pas de réalisateur, Alain Chabat s’offrait une comédie high-concept, dont le potentiel humoristique était palpable rien qu’en lisant le synopsis, mais aussi un certain septisisme sur cette entreprise. En résulte des scènes et des répliques cultes, qui parviennent à l’être grâce à deux éléments. D’une part, l’écriture de Chabat, celle qui n’a peur de rien et sait malaxer les mots pour en faire des trésors d’inventivités et de drôleries. D’autre part, Jean-Pierre Bacri, l’acteur s’empare, comme il savait si bien le faire, du personnage et plus encore de son texte, chaque ligne trouve chez lui le chemin de nos zygomatiques.

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Vendredi 18 Juin. Mariage à l’Anglaise de Dan Mazer sur Cherie25.

Depuis qu’ils se sont rencontrés dans une soirée, Nat, jeune femme ambitieuse, et Josh, apprenti romancier, nagent dans le bonheur, malgré leurs différences. Car si Josh est plutôt du genre intellectuel, Nat est une fonceuse. Ce qui ne les a pas empêchés d’être réunis par un coup de foudre réciproque. Leur mariage est idyllique, même si personne — de leurs proches à leurs amis, jusqu’au pasteur qui officie — ne croit qu’il pourra durer… Surtout quand l’ex-petite amie de Josh, Chloe, et le charmant client américain de Nat, Guy, s’en mêlent…
Comme son titre l’indique, Un Mariage à l’Anglaise s’inscrit dans la tradition british de la romcom. Un brin original, en situant son action après le fameux « oui », il tient comme cela, à montrer que le mariage n’est pas une finalité et que l’amour est bien plus tortueux qu’on ne pourrait le croire. Tout cela va se déployer entre des dialogues acidulés et — quelques — traits d’humour plus franc, entre situations embarrassantes et d’autres plus rocambolesques. De bout en bout, on sent que Dan Mazer tient a ressusciter cet esprit très 90’s, mais également a tenter de se rapprocher de la patte de Richard Curtis. Pour cela il va même jusqu’à se payer Simon Baker dans un ersatz de Hugh Grant. Si on ne peut pas vraiment dire que le film est à la hauteur des romcoms les plus cultes, il reste d’une fraicheur assez irrésistible.
Thibaut Ciavarella