Police Python 357

Police Python 357Cà flingue en mode gros calibre

Tous les cinéphiles ont entendu au moins une fois ce titre, il incarne tant le polar français de qualité des 70’s. Aux manettes, un héritier de Melville ; Alain Corneau réalisera d’autres polar majeur dont le célèbre « Série noire » avec Deweare. Pour ce film, son flic, joué par un Montant très inspiré, a des airs de Delon dans « Le samouraï » avec une personnalité quasi autiste.

Ce flic tombe amoureux d’une jolie italienne au passé obscur et sous le joug d’un amant hyper discret qui n’est autre que le commissaire de police et supérieur du premier. On est dans une ville de province, le monde est petit, tout est possible et cette astuce permet à Corneau de resserrer au maximum l’intrigue autour d’un personnage ; Montant en flic isolé. Le reste du scénario afin d’obtenir un thriller tendu et sec sera parfois un peu tiré par les cheveux et ce sera la faiblesse majeure de ce film qui tourne parfois à l’exercice de démonstration. Le commissaire tue la jeune femme, maquille son crime, et le flic arrivant après le crime est celui que tout accuse. Et là démarre une course contre la montre pour le flic qui  risque d’être démasqué et accusé à tort d’ici quelques heures, il doit dans ce laps de temps trouver le vrai coupable. Un vrai thriller à la française, les réveils bien présents partout attestent que ses heures sont comptées ; tout comme dans « La menace » du même Corneau.

On est pris par le sort de ce flic et sous pression tout au long de ces deux heures, tout comme lui. Tant pis si le scénario est fait de quelques grosses ficelles, on peut accepter d’avaler quelques couleuvres, tant il retient notre attention de bout en bout. Une belle réussite que l’on aurait aimée plus aboutie.

Sorti en 1977

Ma note: 14/20