Ip Man 4

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Ip Man 4

Copyright Koch Films


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Pourquoi voir Ip Man 4 ?

En cette période de pandémie mondiale Ip Man fait son grand retour, un baroude d'honneur qui marque le seul et unique passage au cinéma d'un volet de la saga Ip Man en France.

En 2008, Ip Man de Wilson Yip avait créé la surprise, immense film, Ip Man s'est immédiatement imposé comme une référence en matière de film d'arts martiaux, un réel tournant dans le cinéma d’arts martiaux made in Hong Kong, deux après ce petit bijoux, Wilson Yip rempile pour un deuxième opus.

Ip Man 2 n'arrivait pas à la hauteur du premier film néanmoins il restait agréable à regarder grâce à des combats très bien chorégraphiés et un casting de rêve pour les fans de films d'arts martiaux, cinq ans après Ip man 2, Donnie Yen endosse une dernière fois (à l'origine) le costume du maître de wing chun.

Dans ce troisième volet on retrouve de nouveau Donnie Yen qui incarne avec toujours autant de talent le grand maître chinois de wing chun, au fil des films Donnie Yen a fait évoluer son personnage de la meilleure des manières, comme un bon vin, son personnage d'Ip Man ne bouge pas d'un poil au niveau de sa maîtrise des arts martiaux, c'est au niveau de l'aspect psychologique que Donnie Yen a apporté une réelle profondeur à son personnage.

Toujours réalisé par Wilson Yip et scénarisé par Tai-lee Chan et Edmond Wong, Ip Man 3 possèdait une histoire beaucoup moins prenante que les deux précédents opus, Ip Man avait pour décors l’invasion de l’armée japonaise de Chine, la suite posait ses valises à Hong-Kong et s'intéressait aux difficultés rencontrées par Ip Man d'ouvrir son école, ici le scénario s'éloigne de l'aspect historique pour se concentrer sur une histoire prétexte aux scènes de combats.

Contrairement aux deux précédents volets, Ip Man 3 ne possède pas de scènes d’anthologie, néanmoins la dimension tragique ne s'en est pas allée surtout dans la dernière partie grâce à la femme d'Ip Man toujours incarnée par Lynn Hung., un final émouvant qui conclue avec sobriété cette trilogie inégale mais tout de même impériale.

Ip Man 3 est un bon film, pris indépendamment le film de Wilson Yip remplit le cahier des charges d'un film d'arts martiaux, un film qui possède des qualités indéniables surtout en terme de chorégraphies et l'histoire d'amour intimiste d'Ip Man et sa femme, néanmoins si on compare ce troisième opus aux autres films de la trilogie on sent un manque d'inspiration au niveau du scénario, un essoufflement qui offre une conclusion en demi teinte de la trilogie de Wilson Yip.

C'est sur ce troisième film que devait se conclure la saga Ip Man mais finalement l'année 2020 voit l'ultime retour de Donnie Yen dans le costume du grand maître de wing chun, un retour qui intervient pendant l’épidémie de Covid-19 qui touche le monde.

Il aura fallu attendre ce quatrième opus pour les exploits d'Ip Man sur grand écran, Ip Man 4 est le seul film de la saga à sortir au cinéma en France, toujours réalisé par Wilson Yip et porté par Donnie Yen, ce quatrième opus marque le grand retour du maître d'arts martiaux et clos la saga de la meilleure des manières douze ans après le premier film.

Ip Man premier du nom est un classique indétrônable mais ce quatrième volet est probablement le deuxième meilleur de la saga, un exploit que l'on doit à Wilson Yip qui nous offre comme à son habitude une réalisation soignée, l'immense Donnie Yen toujours impeccable, une histoire nettement plus centrée sur Ip Man, les quatre films de la saga Ip Man ont toujours su allier scènes de combats et histoires plus intimistes, un savant mélange qui a fait de la saga Ip Man la meilleure saga d'arts martiaux.

Malgré ses 56 ans lors du tournage, Donnie Yen est toujours aussi extraordinaire, digne héritier de Bruce Lee, Jackie Chan ou encore Jet Li, Donnie Yen offre une nouvelle facette à son personnage d'Ip Man, un homme qui est ici préoccupé par l'avenir de son fils et hanté par les démons du passé.

L’histoire de ce quatrième et dernier film se déroule dans les années 60, Ip Man apprend qu’il a un cancer de la gorge, apprenant cette terrible nouvelle il décide de partir aux Etats -Unis pour trouver une école pour son fils turbulent, arrivé à San Francisco il est confronter au racisme anti-chinois, le maître va également retrouver son ancien élève Bruce Lee, ce dernier a ouvert une école d'arts martiaux qui n'est pas du gout des grands maîtres de San Francisco.

En délocalisant l'histoire du film de Hong Kong à San Francisco, Tai-lee Chan, Hiroshi Fukazawa, Lai-Yin Leung et Edmond Wong s’intéressent à la vie des asiatiques dans l'Amérique des années 60 et le regard négatif de certains américains.

Ip Man 4 traite du racisme des américains envers les asiatiques, même si cela est montré d'une façon très manichéenne, notamment le personnage interprété par Scott Adkins, le propos du film est toujours d'actualité, on sent même une réponse aux propos de l'actuel présidant des Etats-Unis Donald Trump envers la Chine.

Dans le film Bruce Lee est le personnage fédérateur, lui qui a ouvert une école d'arts martiaux ouvert à tous, une aberration pour les maîtres chinois de San Francisco puisque pour eux seul les asiatique ont le droit d'apprendre les arts martiaux, Bruce Lee est donc le déclencheur de l'ouverture de l'enseignement du kung-fu au monde, les pratiquants n'ont pas de nationalité ni de couleurs de peau, ils sont tous des disciples venus apprendre les rudiments des arts martiaux.

Durant les trois précédents volets de la saga Bruce Lee a été évoqué, on l'a vu brièvement dans Ip Man 2 et un peu plus longuement dans Ip Man 3, ici il est bien présent pour le plus grand bonheur des amateurs de film de kung-fu.

Le personnage de Bruce Lee est très bien amené et traité, parfaitement incarné par Danny Kwok-Kwan Chan, il est présent dans le film mais pas omniprésent, un choix intelligent qui est bénéfique pour le film mais également pour le personnage lui même puisqu'à chaque apparition Bruce Lee crée l'événement, nullement une simple apparition, Bruce Lee est un personnage à part entière du film.

Ip Man 4 est une oeuvre épurée qui se concentre sur l'essentiel, la transmission du savoir d'Ip Man, ce quatrième volet est le plus intimiste de la saga, Ip Man se voit ici confronter au grand voyage, une histoire qui révèle la sensibilité du grand maître sublimée par le jeu de Donnie Yen magistral.

Comme pour Ip Man 3, Yuen Woo-ping (The Grandmaster, Tai Chi Master) reprend son poste de chorégraphe d'action, contrairement au troisième volet, ici les combats sont très réalistes avec un coté très brute quasi animal, le combat entre Donnie Yen et Scott Adkins étant le point final de la saga.

Ip Man 4 est une belle conclusion de cette saga qui aura marqué le cinéma de son empreinte, une fin qui n'en fait pas des tonnes, le coté spectaculaire et laissé de coté pour se recentrer vers une oeuvre plus intimiste, Wilson Yip offre un film sincère qui rend un vibrant hommage au grand maître Ip Man et aux films de kung-fu.


Ip Man tire sa révérence

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Synopsis :

Ip Man apprend qu’il a un cancer de la gorge, apprenant cette terrible nouvelle il décide de partir aux Etats -Unis pour trouver une école pour son fils turbulent, arrivé à San Francisco il est confronter au racisme anti-chinois, le maître va également retrouver son ancien élève Bruce Lee, ce dernier a ouvert une école d'arts martiaux qui n'est pas du gout des grands maîtres de San Francisco.


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Anecdotes :


C'est la quatrième et dernière fois que Donnie Yen endosse le costume d'Ip Man.

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Ip Man 4 a battu Star Wars 9 au box-office chinois.

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Le budget du film est estimé à 52 000 000 $, pour le moment les recettes mondiales sont de plus de 176 000 000 $.

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Ip Man 4 a été tourné en Chine ainsi qu'en Angleterre notamment à Preston et Liverpool.

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"I teach Chinese Kung-Fu"
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