Climax

Pourquoi voir Climax ?
Gaspard Noé est probablement l'un des réalisateurs français qui est le plus reconnaissable, un réalisateur qui ne suit pas les modes et ne connait pas le mot formatage, ses films sont l'explications même du mot oeuvre, l'approche du travail de Gaspard Noé n'est pas une chose aisée, les œuvres du réalisateur sont toujours un événement, une véritable expérience.
Gaspard Noé ne fait pas du cinéma français, ni d'aucun pays d'ailleurs, il fait du cinéma à sa sauce, une sauce qui est composée d'ingrédients comme une profonde réflexion sur la nature humaine, une véritable proposition de cinéma et une réelle puissance cinématographique.
Après Love, Gaspar Noé revient avec Climax, un film qui est probablement le plus accessible de la filmographie de Gaspar Noé, le 7ème art possède son propre jargon, parmi une multitude de mots se trouve climax, un climax est un point ultime ou culminant qui se produit après une succession d’événements, un titre qui colle parfaitement au cinquième long métrage du réalisateur italo-argentin.
Dans Climax, Gaspar Noé nous plonge durant l'an de grâce 1996, une troupe de danseurs se retrouvent dans un grand bâtiment isolé en bordure d'une forêt enneigée où se trouve une salle de danse reliée à des dortoirs, afin de répéter une dernière fois leur chorégraphie avant de s'envoler pour les États-Unis.
Après la répétition, la troupe décide de décompresser et organise une petite fête, très vite ils se rendent compte que la sangria a été contaminée par une substance illicite, qui ?, pourquoi ?, quoi qu'il en soit la soirée va basculer dans l'horreur et la folie.
Comme tous les films de Gaspar Noé, Climax est une expérience de cinéma, une expérience éprouvante qui ne laisse pas indifférent à travers des plans-séquences remarquables et des chorégraphies qui entraînent le spectateur dans cette oeuvre métaphysique avec des touches psychédéliques.
Le film se compose de deux parties, la première est une sorte de documentaire sur la danse, la camera est au cœur de cette troupe de danseurs, elle capte toute l'énergie de chaque danseur, chaque plan transpire le réalisme grâce à mise en scène inventive et dynamique, la camera semble est en lévitation pour retranscrire le plus fidèlement possible toute la puissance des scènes.
La deuxième partie se focalise sur l'effet de la drogue assimilée par les membres de la troupe, le documentaire se transforme alors en une descente en enfers, la folie guette les esprits, chacun peut rapidement basculer vers l'inimaginable.
Climax est doté d'une bande originale touchée par la grâce, Rollin and scratchin de Daft Punk, Supernature de Cerrone, Solidit de Chris Carter, Born to Be Alive de Patrick Hernandez, Pump Up the Volume du groupe MARRS, Superior Race de Dopplereffekt, What To Do et Sangria de Thomas Bangalter, The World's de Suburban Knight, French Kiss de Lil' Louis et Voices de Neon.
Pour faire vivre son film, Gaspar Noé a fait appel à des acteurs inconnus, hormis la sublime Sofia Boutella ( Kingsman : Services secrets, La Momie, Atomic Blonde) qui ici trouve un role à la hauteur de son talent, fille du chanteur et compositeur algérien Safy Boutella et de l'architecte Samia Boutella, Sofia apprend la danse classique très jeune en Algérie avant de quitter son pays pour la France, c'est alors qu'elle commence à pratiquer la danse hip-hop et intègre la troupe de breakdance des Vagabond Crew, une troupe qui remporta le Battle of the Year en 2006.
En raison de son talent Sofia Boutella travailla avec des artistes comme Michael Jackson, Mariah Carey, Rihanna, Jamiroquai, Chris Brown, Ne-Yo, Usher, Thirty Seconds to Mars et Madonna dont elle fait la tournée The Confessions Tour ainsi que Sticky & Sweet tour, elle faisait également partie des danseuses qui accompagnaient Madonna à la mi-temps du Super Bowl XLVI.
Concernant les autres acteurs, tous sont éclatants, une énergie débordante et frénétique entoure cette troupe, une liberté se dégage, une envie de vivre, une envie d'exister au delà des différences car tous ont la même passion, la danse.
Au niveau du scénario, Gaspar Noé privilégie la performance d'acteur et l'intensité de chaque scène plutôt qu'un scénario étoffé, l'oppression de ces personnages dans ce huit clos hallucinogène fait ressortir les pulsions de chaque personnage.
Comme le dit la locution latine, In vino veritas, Gaspar Noé utilise le vin (en y ajoutant quelques substances) pour faire ressortir le vrai visage de ses personnages, personnages qui sont le reflet de notre société, comme si ce groupe de danseur représentait un panel de nos concitoyens.
Gaspar Noé veut sont film comme une réelle immersion qui est poussée à son paroxysme, une expérience sensoriel où le chaos est roi, un trip hallucinatoire où le spectateur éprouvera forcement des sensations, de malaise, d'inconfort, de fascination, de chute ... bref le spectateur ne sortira pas indemne de ce visionnage.
Climax est une expérience cinématographique extrême dont Gaspar Noé a le secret, une descente aux enfers horrifique qui révèle la part sombre de l'Homme, une expérience éprouvante qui donne le vertige grâce à la puissance de sa mise en scène.

Une véritable expérience

Climax

Synopsis :

1996, une troupe de danseurs se retrouvent dans un grand bâtiment isolé en bordure d'une forêt enneigée où se trouve une salle de danse reliée à des dortoirs, afin de répéter une dernière fois leur chorégraphie avant de s'envoler pour les États-Unis.
Après la répétition, la troupe décide de décompresser et organise une petite fête, très vite ils se rendent compte que la sangria a été contaminée par une substance illicite, qui ?, pourquoi ?, quoi qu'il en soit la soirée va basculer dans l'horreur et la folie.

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Anecdotes :

Le film a été tourné chronologiquement sur une durée de quinze jours.

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Le film a été sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs lors du Festival de Cannes 2018.

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Climax a remporté le Prix H. R. Giger Narcisse du meilleur film ainsi que le Méliès d'argent du meilleur long métrage européen lors du Festival international du film fantastique de Neuchâtel.

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Le budget du film est estimé à 2 600 000 €.

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La photographie du film a été réalisée par Benoît Debie, on a pu voir son travail de directeur de la photographie sur des films comme Spring Breakers d'Harmony Korine, Lost River de Ryan Gosling ou encore Les Frères Sisters de Jacques Audiard.

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Synopsis :

Anecdotes :

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