L'Appel de la Forêt (2020) de Chris Sanders

Nouvelle adaptation du célèbre roman éponyme (1903) de Jack London (auteur également de "Croc-Blanc" en 1906), inspiré à l'auteur de son expérience lors de la ruée vers l'or du Klondike en 1897 avant d'être rapatrié après avoir été atteint du scorbut. Le roman a déjà été adapté au cinéma en 1908 par D.W. Griffith, en 1935 par William A. Wellman, en 1972 par Ken Annakin et en animation 1981 par Kozo Morishita. Ce projet revient aux mains de Chris Sanders, transfuge de chez Disney et Dreamworks qui a signé quelques-uns des meilleurs film d'aniamtion de ces dernières années avec "Dragons" (2010) et (2013). Il met en image un scénario signé Michael Green, un auteur qui a marqué récemment en signant quelques bijoux comme (2017) de James mangold et "Blade Runner 2049" (2017) de Denis Villeneuve... Fin du 19ème, Buck est un chien domestique qui est enlevé à ses maîtres. Il va passer de maître en maître, devenant surtout chien de traineau lors de la ruée vers l'or dans le Yukon. Buck va devoir survivre dans un nouvel univers, à l'environnement naturel difficile mais aussi lutter contre et avec les humains...

L'Appel de la Forêt (2020) de Chris Sanders

Le chien Buck va croiser la route de plusieurs êtres humains jouer par Harrison Ford vu récemment dans "Blade Runner 2049" et "Star Wars : l'Ascension de Skywalker" (2019) de J.J. Abrams, Omar Sy vu récemment dans "Le Prince Oublié" (2020) de Michel Hazanavicius, Dan Stevens vu dans "La Belle et la Bête" (2017) de Bill Condon et "Le Bon Apôtre" (2018) de Gareth Evans, la jolie Karen Gillan vue dans "Avengers : Endgame" (2019) des frères Russo et "Jumanji : Next Level" (2019) de Jake Kasdan, puis surtout reste le chien Buck lui-même qui n'est pas un animal réel mais un chien en image de synthèse ! Un chien a tout d'abord été scanné, puis ensuite transposé en capture de mouvement étant finalement "incarné" par Terry Notary remarqué dans l'excellent et singulier (2017) de Ruben Östlund ; ce dernier est un spécialiste de la motion capture et on peut rappeler qu'il a même devancé un certain Andy Serkis dans le domaine... Ceci nous emmenant à cela, on peut d'ores et déjà noter que le gros défaut du film est justement d'avoir eu recours à la technologie pour créer un chien à pixels. En effet, pour un film qui reste un hymne à la nature et un hommage à l'animal il est tout de même ironique, un comble qu'on se soit senti obligé d'avoir recours à un faux chien !

L'Appel de la Forêt (2020) de Chris Sanders

Nous avons déjà tous vu des films avec des animaux, des chiens en l'occurence. Surtout que malgré le travail impressionnant on ne peut que constater et être gêner par les "différences" et le peu de naturel sur bien des séquences. Ainsi parasité du peu de naturel, pourtant essentiel ici, On a bien du mal à s'immerger dans l'aventure. On constate vite que l'oeuvre de Jack London est très édulcoré, autant sur le fond que dans l'esprit. Ainsi la cruauté et la peur sont arasés, jusqu'à même occulté la partie "chien de combat" qui est pourtant une partie vitale à la construction de Buck. Chris Sanders est resté dans son univers d'animation et offre clairement une fable pour enfants. Néanmoins, il ne faut pas confondre enfant et simplicité à l'instar des incohérences un peu bêtes comme le contexte climatique (manteau et gants en option, lac gelé pas si gelé que ça...). Le film n'est pourtant pas désagréable, mais ce n'est dû qu'au matériau d'origine, le roman de Jack London aborde des thèmes universels et les animaux touchent toujours le public. Un film à destination des enfants de moins de 10 ans (même aux réagirons sur le chien numérique ! Les yeux ne mentent jamais), avec leurs parents pour une séance forcément familiale mais ce film ne restera pas dans les annales du genre soyez-en sûr.

Avis de Llowenn ICI L'Appel Forêt (2020) Chris Sanders