22ème long métrage d'animation Pixar, co-produit évidemment avec Disney. Ce nouveau projet est inspiré de la vie du réalisateur Dan Scanlon, de sa relation privilégiée avec son frère alors qu'il a perdu son père alors qu'il n'avait que un an. Dan Scanlon est notamment connu en tant que scénariste de (2006) et réalisateur de "Monstres Academy" (2013). Il co-signe l'histoire avec deux auteurs issus du cinéma à prise de vue réelle, Jason Headley et de Keith Bunin, ce dernier ayant signé (2013) de Alexandre Aja. Précisons que le film est produit par Pete Docter, maestro maison, si ce n'est pas lui c'est l'autre (John Lasseter)...

Ian et Barley sont des elfes qui vivent avec leur mère, ayant perdu leur père très tôt. Depuis longtemps le monde vit sans magie avec l'évolution technologique mais ils reçoivent de leur mère un cadeau de leur défunt père qui s'avère être un sceptre magique qui doit leur permettre de revoir leur père une ultime fois. C'est le début d'une quête contre la montre... Le monde est peuplé de créatures qui ont perdu un peu de leur magie avec l'évolution technologique, faisant un parallèle évident avec la perte de répères des humains face aux folles révolutions scientifiques et technologiques. Mais si on voit toutes sortes de monstres et créatures tout droit sortis des contes et légendes comme les elfes, cyclopes, licornes, gnomes, centaures... etc... La plus amusante trouvaille est de détourner les codes de ce qu'on sait ou qu'on imagine les concernant. Par exemple, la majesté et la beauté des licornes prennent ici un peu cher en étant l'équivalent de nos chiens errants, la grâce des fées sont cette fois des sortes de motardes hardeuses, le dragon est un animal domestique digne d'un petit chien fou ou encore la manticore, symbole du mal est ici une sorte de mama italienne ! "Les Animaux Fantastiques" (2018) de David Yates n'ont qu'à bien se tenir !

Le réalisateur-scénariste a déclaré que le récit avait été pensé comme 70% réalité 30% fantastique. Ainsi on se trouve dans un monde ressemblant à s'y tromper à notre monde humain, mais peuplé de créatures fantastiques. Si la magie a disparu, ou du moins oubliée, les deux frères vont partir à l'aventure, façon heroic fantasy, pour tenter de revoir une dernière fois leur père. On peut faire un parallèle avec deux frères qui feraient une fugue pour retrouver leur papa séparé de leur maman, via une sorte de chronique adolescente. Le début mais un peu de temps a démarré (dont une scène nulle et galvaudée de l'ado forcément timide au point d'avoir peur d'inviter ses soits disants amis) mais le rythme est régulier et sans temps morts à défaut d'être vraiment tonitruant. Mais le film prend vraiment son envol avec le très bonne idée du "demi-père", où comment le magicien apprenti a fait apparaître les seules jambes de son papa ! Difficile alors de communiquer, et les voilà qui partent à la recherche d'une solution avec les jambes de papa ! Le film est drôle avec des séquences franchement réussies mais sans doute un peu trop rares sur la durée, tandis que la fin offre une séquence émotion qui pourrait bien tirer quelques larmes ! On aura connu Pixar plus inspiré niveau psychologie des personnages, mais le partage rire-émotion est parfaitement dosé, les créatures bien croquées et ça reste assez original pour nous emporter dans cet univers qu'on connait finalement plutôt bien. On passe un très bon moment même si certains points auraient pu être plus exploité (gags, dimension heroic-fantasy).

Note :

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