Hercule et la Reine de Lydie (1959) de Pietro Francisci

Ce film est la suite de "Les Travaux d'Hercule" (1958), vu le succès l'équipe se retrouve aussitôt et en premier lieu le réalisateur Pietro Francisci qui avait également signé "La Reine de Saba" (1952) et "Attila, Fléau de Dieu" (1954). Il retrouve son scénariste Ennio De Concini scénariste prolofique à qui on doit entre autre "Ulysse" (1954) de Mario Camerini, "Guerre et Paix" (1956) de et "Meurtre à l'Italienne" (1963) de Pietro Germi. Ils retrouvent également un certain , directeur Photo qui va vite devenir un des maîtres italien du genre dit Giallo. Cette fois l'histoire s'inspire des mythes de Omphale, et des oeuvres "Les Sept contre Thèbes" d'Eschyle et "oedipe à Colonne" de Sophocle...

Hercule et la Reine de Lydie (1959) de Pietro Francisci

En chemin pour revenir à Thèbes, Hercule, son épouse Iole et Ulysse s'arrêtent à Colone où une guerre se prépare entre les deux fills du roi Oedipe. Hercule réussit à convaincre les belligérants de respecter l'accord initial mais le demi-dieu est drogué et enlevé par la reine de Lydie... A l'instar de "Les Travaux d'Hercule" on retrouve une partie du casting avec évidemment mister Univers Steve Reeves qui reprend son rôle de demi-dieu, la sublime Sylva Koscina en épouse Iole et le fade Gabriele Antonini dans le rôle de Ulysse. Mais on remarquera aussi la sculturale reine de Lydie incarnée par Sylvia Lopez qui mourra tragiqement d'une leucémie fourdroyante seulement quelques mois après le tournage à seulement 26 ans, puis on notera la performance du méconnu Sergio Fantoni dans le rôle de Etéocle, acteur qui a déjà joué dans plusieurs films de Pietro Francisci et aperçu notamment dans "Senso" (1954) de Luchino Visconti... Avec ce film on reste dans la veine des peplums italiens, période faste (1952-1965) qui laissera sa place pour le western spaghetti comme spécialité latine.

Hercule et la Reine de Lydie (1959) de Pietro Francisci

Star culturiste pour impressionner, des nymphes courtes vêtues, des décors en carton pâte, des mythes et légendes comme folklore avec un minimum d'action et de l'héroïsme vertueux. Clairement, si Steve Reeves en impose il n'est pas un acteur exceptionnel, mais il n'est pas le seul tant son compère Ulysse est dénué de tout charisme ; dommage pour un des plus grands héros antiques. Le vrai soucis est que le film manque cruellement de souffle épique, on est là dans une série B digne d'un travail à la chaîne. En vérité le charme repose sur un kitsh suranné et surtout sur cet érotisme d'un autre temps qui n'est pas désagréable du tout. Sans être déplaisant, ce film se regarde tranquillement même si rien de transcendant ne va venir piquer notre intérêt.

Note :

Hercule Reine Lydie (1959) Pietro Francisci