Once upon a time... in Hollywood

Once upon a time... in HollywoodTarantino en mode nostalgie
9ème opus d’un réalisateur phare… de la fin du XXème siècle. Quentin Tarantino s’intéresse ici à deux loosers magnifiques liés par une amitié indéfectible ; ce comédien (Rick Dalton) et sa doublure sont les grands perdant de la mutation du cinéma hollywoodien en cette période hippie (1969). Ils incarnent le cinéma à papa des 50’s alors que s’installent près de chez Rick Dalton, la copie de Steve Mc Queen dans « Au nom de la loi », la nouvelle vague avec Roman Polanski et Sharon Tate peu avant le drame qui verra le couple endeuillé. Film inégal ; autant la première partie portée par deux comédiens cabots formidables aux partitions irréprochables (Di Caprio et Pitt) est drôle, enlevée et prometteuse autant la seconde s’étire en longueur avec des rustines scénaristiques inutiles. A mon sens, le parallèle avec l’affaire Manson/Tate/Polanski est maladroite et semble ne pas trouver son sens dans la narration. Comme dans tout Tarantino, on appréciera les références pléthoriques, la musique emballante, les échanges verbaux délicieux et les fulgurances inattendues. En effet il manque une épine dorsale et de la matière à ce fourre-tout truffé de bonnes intentions. Bien heureusement que même dans une certaine torpeur, Tarantino parvient toujours à balancer quelques pépites : Tate à la séance de son propre film, la leçon de cinéma par la gamine de 8 ans, la visite au ranch de Manson et le sempiternel climax explosif final jouissif. Mais peu de neuf depuis « Jackie Brown » ou « Kill Bill » en étant large.
Sorti en 2019
Ma note: 13/20