Le triomphe de Buffalo Bill

Un grand merci à Sidonis Calysta pour m’avoir permis de découvrir et de chroniquer le blu-ray du film « Le triomphe de Buffalo Bill » de Jerry Hopper.

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« Se tirer dessus, c’est une façon de se serrer la main »

1860. Buffalo Bill Cody et Wild Bill Hickok souhaitent établir un service de courrier entre l’Est et l’Ouest mais cette idée déplaît à certains qui voudraient que la Californie se détache de l’Union. Rance Hastings et sa sœur Evelyn font partie de ceux qui s’opposent au Pony Express. Cody s’éprend d’Evelyn ce qui irrite Denny Russell qui l’aime depuis longtemps. Si l’opposition des Hastings est d’ordre idéologique, Joe Cooper ne pense en revanche qu’au contrat de courrier qu’il a avec le gouvernement.

« Notre réussite repose essentiellement sur vous, aussi ne prenez aucun risque inutile ! »

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Jerry Hopper a eu plusieurs vies de cinéma. Tel un parfait couteau suisse, il fut ainsi tour à tour auteur, directeur de casting ou encore monteur. Avant que la Paramount ne lui donne finalement l’opportunité de devenir réalisateur au début des années 50, alors qu’il a déjà une quarantaine d’années bien tassées. Il réalisera ainsi une vingtaine de films pour le cinéma au cours des années 50 avant de se consacrer de façon quasi exclusive à la télévision au cours de la décennie suivante, prélude à une retraite bien méritée. A son actif, beaucoup de séries B, et notamment de films noirs (dont « Le vol secret de l’atome » en 1952 qui est nommé à l’Oscar du Meilleur scénario), quelques westerns, et surtout une collaboration avec un jeune acteur à l’ascension fulgurante dénommé Charlton Heston, propulsé sur le devant de la scène par Cecil B. DeMille (« Sous le plus grand chapiteau du monde », 1952) et qu’il dirigera à trois reprises dans « Le triomphe de Buffalo Bill » (1953), « Le secret des Incas » (1954) et « La guerre privée du Major Benson » (1955).

« La Californie est la première à combattre l’esclavage ! »

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Figure majeure de la mythologie de la conquête de l’ouest américain, Buffalo Bill et ses aventures trépidantes auront largement inspiré le cinéma puisque son personnage apparait dans près d’une cinquantaine de films. Et le plus souvent, il demeure interprété par des pointures : Gary Cooper dans « Une aventure de Buffalo Bill » (DeMille, 1936), Joel McCrea dans « Buffalo Bill » (Wellman, 1944) ou encore Paul Newman dans « Buffalo Bill et les indiens » (Altman, 1976). Loin des célèbres spectacles qui assureront sa renommée mondiale, « Le triomphe de Buffalo Bill » est avant tout une évocation de l’épopée du Pony Express, célèbre compagnie de coursiers qui contribua à raccourcir les délais de communication entre l’ouest et l’est avant d’être supplantée par le télégraphe. A ceci près que Jerry Hopper prend d’énormes largesses avec la réalité historique en présentant Buffalo Bill et son ami Wild Bill Hickok comme les fondateurs de la compagnie alors même que le premier n’y fut que brièvement coursier tandis que le second ne fut pour sa part jamais lié de quelque façon avec le Pony Express. Mais en dépit de ces (grandes) inexactitudes, force est de reconnaitre que « Le triomphe de Buffalo Bill » assure le show avec panache, offrant de belles scènes de fusillades et de courses poursuites, ainsi que de l’émotion et de nombreux rebondissements. Un western qu’il convient donc de prendre pour ce qu’il, à savoir un honnête divertissement. Mineur, mais sympathique.

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Le blu-ray : Le film est présenté en version restaurée dans un Master Haute-Définition, en version originale américaine (2.0) ainsi qu’en version française (2.0). Des sous-titres français sont également disponibles.

Côté bonus, le film est accompagné de deux présentations respectivement signées par Patrick Brion et Bertrand Tavernier, ainsi que du documentaire « Charlton Heston, acteur polyvalent ».

Edité par Sidonis Calysta, « Le triomphe de Buffalo Bill » est disponible en DVD ainsi qu’en blu-ray depuis le 9 septembre 2019.

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