Anna

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Pourquoi voir Anna ?
Deux ans après Valérian et la Cité des mille planètes, Luc Besson revient aux sources avec Anna, un thriller qui se déroule en pleine Guerre Froide.
Après l'échec international de Valérian et la Cité des mille planètes, Luc Besson et sa société EuropaCorp ont du faire face à un séisme, une perte de 82 500 000 € sur l'année 2017/2018, la suppression de 22 postes sur 79 en France, l’arrêt de la distribution de films, une activité importante pour EuropaCorp et le placement en procédure de sauvegarde de la société de production de Luc Besson.
Anna a donc la lourde tache de minimiser les pertes récentes d'EuropaCorp, pour cela Luc Besson regarde dans le rétroviseur, parmi sa filmographie il y a des films qui ont marqué le cinéma français, on peut citer Le Dernier Combat, Le Grand Bleu ou encore Subway, mais pour son nouveau long métrage Luc Besson a choisi de se tourner vers deux autres films qui ont également été remarqués dans les années 90, le premier, Nikita avec Anne Parillaud et Marc Duret, un film nommé dans neuf catégories lors des César en 1991.
Le second est un film qui a partiellement été tourné aux États-Unis avec un casting international, ce film est bien entendu Léon, Jean Reno y interprète le rôle Léon, un tueur qui n'est pas sans rappeler le Victor qu'il incarnait également dans Nikita,
Le sixième long métrage réalisé par Luc Besson a révélé la jeune Natalie Portman dont c'était la première apparition sur grand écran, Léon fut un succès en France puisque le film attira près de 3 500 000 spectateurs, Léon a également été nommé dans sept catégories lors des César en 1995.
Nikita et Léon ont été deux succès au box-office français mais également au box-office américain, Nikita est d'ailleurs le premier film français à dépasser les 5 000 000 $ de recettes aux États-Unis, en s'inspirant de ces deux films, Luc Besson espère renouer avec le succès de jadis.
Anna va t'elle avoir le même succès que ses dignes prédécesseurs ?, la critique ne va surement ne pas être tendre avec Luc Besson, depuis Le Grand Bleu, Luc Besson et la critique sont toujours en froid malgré le temps et quatorze long-métrages, éternel incompris du cinéma français, Besson est toujours injustement rabaissé par le cinéma français et une grande partie de la critique.
Dans ce film on suit Anna, une jeune femme qui va malgré elle être engagée par le KGB et entraînée pour devenir une tueuse redoutable, mais au fil des missions, Anna va être confrontée à un dilemme, continuer à tuer pour son pays, quitter le KGB les pieds devant où trahir les siens.
La critique va sûrement qualifier le nouveau long métrage de ratage, d'absurde, d’échec abyssal, bref d'un mauvais film, alors certes Anna n'est pas parfait, peu de films peuvent se targuer d’être parfaits, néanmoins c'est loin d’être un mauvais film, Anna est un thriller à l'action maîtrisée, même si oui les scènes de combats ne ressemblent pas à celles de John Wick, les acteurs et actrices sont tous convaincants et le scénario est bien ficelé ce qui maintient le spectateur captivé jusqu'à la fin.
On pourrait reprocher à Luc Besson de reprendre les grandes lignes de Nikita et de transposer l'histoire en pleine guerre froide, en visionnant Anna on ne peut s’empêcher de penser au film de 1990, néanmoins le plaisir n'en n'est pas affecté, le long métrage est rythmé et offre un divertissement honnête et puis replonger dans d'anciens films n'est pas un crime, c'est peut être pour Luc Besson un besoin, un retour aux sources nécessaire pour repartir.
Le plus grand défaut d'Anna ne vient du film en lui même mais de sa date de sortie, Anna est sortie un an après Red Sparrow, un film qui nous plonge au cœur d'une guerre secrète entre deux nations toutes puissantes, évidemment vous savez lesquelles, après une blessure, la ballerine du Bolchoi Dominika Egorova se retrouve enrôlée par les services d'espionnage russes.
Ces mêmes services veulent tirer partie de la beauté de Dominika, la jeune femme va être entraînée à se service de son corps comme d'une arme, Dominika va tout faire pour s'extirper de ce monde qui l'utilise, elle trouvera peut être son salut en la personne de Nate Nash, un agent de la CIA qui est chargé de protéger l'identité d'une taupe qui se trouve ni plus ni moins au seins du pouvoir russe.
Les similitudes sont grandes avec Anna, par contre Luc Besson a eu l'intelligence de ne pas transposer à l'écran des personnages la où Red Sparrow montrait les américains tous gentils et sans surprise les russes tous méchants, normal pour un film américain.
La compositeur fétiche de Luc Besson, Eric Serra, est de retour après avoir laissé sa place Alexandre Desplat sur Valérian.et la Cité des mille planètes, Eric Serra et Luc Besson ont collaboré à pas moins de quinze films en comptant Anna.
Sur Anna, Luc Besson peut aussi compter sur un fidèle parmi les fidèles, Thierry Arbogast, directeur de la photographie, qui a travaillé sur des films de Luc Besson comme Nikita, Léon, Le Cinquième Élément et Lucy, la photographie de Thierry Arbogast apporte comme toujours une véritable plus-value à chaque oeuvre.
Sasha Luss est la nouvelle héroïne de Luc Besson, elle succède à Anne Parillaud (Nikita), Milla Jovovich (Leeloo, Jeanne d'Arc), Scarlett Johansson (Lucy) et Cara Delevingne (Laureline), mannequin russe, Sasha Luss est déjà apparue dans Valérian et la Cité des mille planètes où elle incarne Princesse Lihö-Minaa, Anna marque son véritable premier rôle sur grand écran, un rôle où elle est parfaitement convaincante,
Dans Anna elle livre une performance très physique et semble impliquée dans l'interprétation de son personnage, ne véritable matriochka, Sasha Luss donne la réplique à Luke Evans et Cillian Murphy, deux acteurs solides, sans oublier Helen Mirren qui à l'aire de vraiment aimer son rôle de haut dignitaire du KGB.
Coté action, Anna a aussi de la concurrence, une concurrence qui vient surtout de John Wick, après trois films qui mêlent parfaitement rythme effréné, art martiaux et gunfight spectaculaire, la saga John Wick est aujourd'hui une référence du cinéma d'action, chaque nouvel opus est une surenchère de morts, de fusillades, de courses poursuites folles et de combats millimétrés.
John Wick fait passer Anna pour un film obsolète, un constat évident si on compare le dernier long métrage de Luc Besson à n'importe quel volet de John Wick, si on regarde Anna avec un œil indulgent on passe un bon moment devant ce thriller français qui reste un bon divertissement en cette période estivale.

Un bon thriller made in Luc Besson