[CRITIQUE] : Les Plus Belles années d’une vie

[CRITIQUE] : Les Plus Belles années d’une vie
Réalisateur : Claude Lelouch
Acteurs : Anouk Aimée, Jean-Louis Trintignant, Marianne Denicourt, Souad Amidou, Antoine Sire, Monica Bellucci,...
Distributeur : Metropolitan FilmExport
Budget : -
Genre : Comédie Dramatique, Romance.
Nationalité : Français.
Durée : 1h30min.

Synopsis :

Le film est présenté hors-compétition au Festival de Cannes 2019

Ils se sont connus voilà bien longtemps. Un homme et une femme, dont l’histoire d’amour fulgurante, inattendue, saisie dans une parenthèse devenue mythique, aura révolutionné notre façon de voir l’amour.

Aujourd’hui, l’ancien pilote de course se perd un peu sur les chemins de sa mémoire. Pour l’aider, son fils va retrouver celle que son père n’a pas su garder mais qu’il évoque sans cesse. Anne va revoir Jean-Louis et reprendre leur histoire où ils l’avaient laissée…


Critique :

On doutait du prolongement tardif de son plus beau film et pourtant, avec #LesPlusBellesAnneesDUneVie, la magie opère. Lelouch vise l'épure, laisse le couple Aimée/Trintignant éclabousser l'écran de son immense talent et signe une sublime épopée émotionnelle, drôle et touchante. pic.twitter.com/JXHyYx4IuX— FuckingCinephiles (@FuckCinephiles) 22 mai 2019

Passé quelques films à la qualité plus ou moins - surtout - défendables ces deux dernières décennies (on ne retiendra vraiment que le très beau Un Plus Une avec le couple Jean Dujardin/Elsa Zylberstein, sorte de rejeton totalement assumé à sonUn Homme qui me Plaitavec Jean-Paul Belmondo), il y avait de quoi être effrayé un brin à l'idée de voir l'immense Claude Lelouch opérer un franc retour aux sources de son cinéma, et plus directement à ce qui est son oeuvre fondatrice et son, certainement, plus beau film à ce jour : Un Homme et Une Femme, véritable monument du septième art hexagonal, qu'il avait déjà maladroitement approché via le naufrage Un Homme et Une Femme Vingt ans déjà, dans les années 80.


[CRITIQUE] : Les Plus Belles années d’une vie

Un prolongement osé donc mais excitant sur le papier, puisque le cinéaste a su convoquer aussi bien les inestimables Anouk Aimée et Jean-Louis Trintignant que ceux qui incarnaient déjà leur progéniture dans les 60's, Souad Amidou et Antoine Sire, pour une vraie suite faisant table rase du passé, mais pas de la nostalgie et encore moins de l'amour.

Et contre toute attente, la magie du cinéma opère avec Les Plus Belles années d'une vie, Lelouch et ses héros dressent le bilan de toute une existence dans un formidable long-métrage, bouleversant et enthousiasmant, s'articulant autant sur les vicissitudes du troisième âge (et comment faire face avec optimiste, aux derniers jours de sa vie) que sur la beauté et les fondements de l'amour.
Une épopée émotionnelle, drôle, émouvante et même un brin méta, mise en boîte avec simplicité et maitrise par un éternel amoureux de l'amour et de ses interprètes, tous plus formidables les uns que les autres.
Visant l'épure jusqu'à son paroxysme pour mieux déceler la vérité des mots et des regards, totalement vissé sur ses interprètes dont il boit et sublime les gestes avec gourmandise, le cinéaste au mojo retrouvé, signe un film qui lui ressemble et ranime la nostalgie d'un amour passé avec une tendresse et une délicatesse à toute épreuve.
[CRITIQUE] : Les Plus Belles années d’une vie

Il ouvre, pour l'ultime fois, un beau et touchant album de famille, laisse le fantastique et iconique couple Aimée/Trintignant éclabousser l'écran de leur talent démesuré, et nous offre (et s'offre même, par la même occasion) une délicieuse bulle de légèreté, de simplicité et de plaisir qu'on serait bien sot de se priver, même en ses ensoleillées journées printanières...


Jonathan Chevrier


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