Solis (2019) de Carl Strathie

Premier long métrage de Carl Strathie après plusieurs courts entre 2011 et 2013. Ecrit par ses soins cette histoire d'un ingénieur spatial qui dérive vers le soleil dans une capsule renvoie irrémédiablement vers deux grands films du genre... Pour ce petit film de SF en huis clos pas besoin d'une longue liste d'acteurs qui se résume donc ici à deux, le héros Troy Holloway qui est l'unique protagoniste qu'on voit à l'écran et le Commandant Roberts dont on entend que la voix. Le premier est incarné par Steven Ogg connu depuis peu grâce aux succès des séries TV "Westworld" (2016-2018) et surtout "The Walking Dead" (2015-2017). La seconde est interprétée par Alice Lowe remarquée dans les excellents films (2012) et (2012) tous deux de Ben Wheatley...

Solis (2019) de Carl Strathie

Pour en revenir aux références, disons-le de suite, Carl Strathie n'est plus franchement dans la référence mais plutôt dans le simple copiage. Ce film est fait en quelque sorte le mixte entre (2007) de Danny Boyle et (2013) de Alfonso Cuaron, mais le soucis est que Carl Strathie n'a pas digéré ces films et il n'en a retiré que les poncifs qu'il recrache à l'image sans aucune inspiration ni créativité. Sur 01h30 le scénario est déjà limité sur deux paramètres qui monopolisent l'attention avec les ralentis et les dialogues. Les dialogues font un max de 20mn de films et sont souvent ineptes et illogiques, en effet comment comprendre que Roberts racontent sa vie (dont on se fout faut bien le dire !) alors que Holloway ne cite jamais ses proches alors même qu'il va droit à la crémation ?! Sans compter les parties techniques qui manquent clairement de bases scientifiques réalistes.

Solis (2019) de Carl Strathie

Les ralentis sont nombreux, trop, comme si il fallait étirer au maximum un scénario bien trop mince pour un long métrage, il faut étirer au max pour atteindre une durée qui n'est finalement que de 01h30 ! Des ralentis semés un peu n'importe comment même sur de simples dialogues ! Ajoutés à une musique peu inspirée, qui sort les grands violons et des péripéties déjà vues mille fois et, surtout, amenées sans aucun sens du timing le film s'avère d'une médiocrité peu commune. L'acteur principal n'est pas génial, peu charismatique il fait pourtant le job mais il n'a pas les épaules pour compenser un scénario d'une grande banalité. Le réalisateur fait de l'esbroufe à tous les niveaux mais sans audace, se résignant à copier mollement ce que lui comme nous avons déjà vu. Oubliable et oublié...

Note :

Solis (2019) Carl Strathie

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