Royal Corgi (2019) de Ben Stassen et Vincent Kesteloot

Une production belge signée Ben Stassen et Vincent Kesteloot qui avaient déjà travaillé ensemble sur "Sammy 2" (2012), alors que le premier avait signé "Le Voyage extraordinaire de Sammy" (2010) tandis que le second avait signé seul "Robinson Crusoe" (2016)... Le projet date tout de même de 2002 d'après un scénario des futurs scénaristes de "Gnomeo et Juliette" (2011) de Kelly Asbury. Il aura fallu attendre 2016 pour relancer le projet et notamment s'enrichir (si on peut dire !) d'une élection présidentielle aux Etats-Unis qui apporte un nouveau président avec un potentiel certain (?!). Le film démarre sur les chapeaux de roues avec une belle immersion dans Buckingham Palace qui fait son effet. La première chose qui frappe reste la voix VF du héros Rex, on reconnaît d'emblée Guillaume Gallienne et jamais le comédien n'arrive à s'effacer derrière son personnage. La voix de Gallienne est trop reconnaissable, et symbolise clairement un certain snobisme qui n'aide pas à l'empathie vis à vis de Rex, pour finir par devenir clairement agaçante.

Royal Corgi (2019) de Ben Stassen et Vincent Kesteloot

Mais les 15-20 premières minutes sont excellentes, présentant les personnages principaux, avec visite guidée du palais royal parmi les meilleurs gags du film et ce, même si ils sont déjà présents dans la bande-annonce ! Le vrai bonus du film reste bel et bien Donald Trump merveilleusement croqué en rustre primaire, mais malheureusement il est peu présent et finalement sous-exploité. Un bon point également pour le Prince Philippe d'un flegme assez savoureux. Après ce début très efficace le film vire pourtant dans une vulgarité qui sied mal au public visé où les connotations sexuelles sont d'une violence pas si anodine avec une chienne présidentielle prête à violer notre héros ! Par là même on constate que le sexe dit faible est particulièrement marquée par le vice, car outre la chienne nymphomane il y a Mitzy la vénale digne héritière de la femme fatale des Films Noirs de l'Âge d'Or.

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Il y a des références marquées à des films comme "Rocky" (1976) de John G. Avildsen et (1999) de David Fincher qui seront zappés par les plus jeunes mais qui feront écho aux parents. Le scénario est finalement très classique, avec une morale toute faite et un happy end attendu et convenu. Plus que les références ciné on aurait aimé un apport plus fort du couple Trump autant dans le fond que dans la forme. La question du sexe aurait mérité un peu plus de subtilité vis à vis du très jeune public visé. En quelque sorte ce film c'est l'anti-thèse de "Comme des Bêtes" (2016) de Yarrow Cheney et Chris Renaud. Bancal et maladroit ce film reste une déception surtout au vu de son début prometteur et du potentiel évident que les réalisateurs n'ont pas su exploiter correctement. Dommage...

Note :

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Pour info bonus, Note de mon fils de 9 ans :

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