Courts métrages de Kamil Olejnik

On ne m'avait pas parlé depuis longtemps d'un jeune artiste et de courts métrages. Nous avions déjà soutenu plusieurs fois ce genre de projets avec notamment "La Vieille dame et le Garçon" de Gaël Cottat, "La Misère d'un Homme" de Sarah Frikh, "La Cellule Familiale" de Cédric Messemanne, "Taro" de Franck Marchal et enfin les excellents et "Stream of Doubts" de Joseph Catté.

Cette fois, c'est un ami qui m'a auiguillé... Il s'agit de deux courts métrages de Kamil Olejnik (ci-dessous)... Pour le présenter il a été formé via un BTS audiovisuel, complété plus tard par une formation Video Design et une formation opérateur Steadicam.

Courts métrages de Kamil Olejnik

Ses premiers courts datent d'il y a quelques années avec entre autres le court métrage "Les Experts tisent Paris" (2011), mais outre ses propres projets il travaille depuis longtemps pour d'autres en tant que scénariste et/ou monteur pour des courts ou pour la télévision. Depuis 4-5 ans, Kamil Olejnik semble percer un peu plus et nous allons donc présenter deux de ses courts métrages. Etant donné qu'il est un peu plus "installé" que les artistes sus-cités on va en profiter pour étoffer un peu notre avis sur ces deux oeuvres.

Précisons que le cinéaste est le réalisateur-scénariste-monteur de tous ses films.

Courts métrages de Kamil Olejnik

- "L'Art de l'Esquive" (2015)... Produit par Cezure Productions, ce film de 21mn a été sélectionné 9 fois en festival en obtenant le Prix du Jury au Festival Combat de Josselin et Prix du meilleur Montage aux soirées Disturb.

Ce film de 21mn suit un réfugié politique polonais qui bosse comme éboueur et qui s'entraîne pour un match de boxe... Ce boxeur est interprété par Karol Olejnik le frère du réalisateur. Une "gueule" idéale pour un boxeur qui ne manque pas de présence. Il y a quelques détails maladroits comme le fait qu'on ne joue pas du saxo comme sur un piano et que le "air saxo" est peu crédible. Mais le plus dommage réside dans cette voix Off omniprésente, pour ne pas dire envahissante. Outre le fait qu'elle soit trop explicative, trop récitée donc manquant de naturelle, elle occulte de fait les dialogues et la vie derrière les images. Cette voix Off mâche le boulot du spectateur, on pourrait alors penser à la bonne vieille époque du muet... Surtout que les images sont belles, le scénario bien vu et bon point pour l'utilisation judicieuse du couleur/noir et blanc.

Pour voir le film c'est ici !

Note :

Courts métrages Kamil OlejnikCourts métrages Kamil Olejnik

Courts métrages de Kamil Olejnik

Remarque : ce premier film dure 21mn et est de fait plus compliqué à gérer que le film suivant qui ne dure "que" 3mn. La note est donc un chouïa plus sévère sur "Je suis désolé".

Courts métrages de Kamil Olejnik

- "Je suis désolé" (2018)... Produit par Lyloo Films et Kalapa Films, ce tout petit court de 3mn a connu 7 sélections obtenant un Award of Excellence Special Mention à l'Accolade Global Film Competition, puis l'Outstanding Achievement Award au Cult Critic Movie Award.

On retrouve le frangin Karol Olejnik, cette fois il incarne un condamné à mort qui vit ses dernières minutes avant la chaise électrique.

Pour voir le film c'est ici !

Le seul bémol vient d'un des matons (interprété par Marc Tchicot, lui aussi cinéaste), ce comédien d'un jour surjoue beaucoup trop, sans nuance, appuyant trop les traits du visage pour marquer les émotions, et au vu de sa présence non négligeable sur 3mn c'est un peu gênant. On retrouve aussi une voix Off omniprésente, mais cette fois elle est à sa place car il s'agit d'un détenu seul avec ses pensées avant la "dernière marche", ça reste cohérent. De surcroît elle n'occulte pas les dialogues, même s'ils sont rares chose qu'on comprend aisément dans de pareilles circonstances. Par contre, si le scénario est mince (logique en 3mn) on salue le twist final qui nous cueille définitivement.

Courts métrages Kamil OlejnikCourts métrages Kamil Olejnik

Note :

Courts métrages de Kamil Olejnik