[CRITIQUE] : L'Ange

 [CRITIQUE] : L'Ange

Réalisateur : Luis Ortega

Acteurs : Lorenzo Ferro, Chino Darín, Daniel Fanego,...
Distributeur : UGC Distribution
Budget : -
Genre : Biopic, drame.
Nationalité : Argentin, Espagnol.
Durée : 1h58min.

Synopsis :

Buenos Aires, 1971.
Carlitos est un adolescent de 17 ans au visage d’ange à qui personne ne résiste. Ce qu’il veut il l’obtient.
Au lycée, sa route croise celle de Ramon. Ensemble ils forment un duo trouble au charme vénéneux. Ils s’engagent sur un chemin fait de vols, de mensonges où tuer devient bientôt une façon de s’exprimer...


Critique :

Porté par une mise en scène et une photographie appliquées, tout en légèreté et sans accroc, Ortega fait de son #LAnge un brillant premier film, troublant et décalé, et installe solidement dès son ouverture, une fascination qui durera pendant les deux heures à venir. (@oggy_atm) pic.twitter.com/jHMYHY9CIW— FuckingCinephiles (@FuckCinephiles) 13 janvier 2019

Mise en scène et photographie sont d’une grande qualité (ce qui serait presque surprenant pour un premier film).

Ces dernières installent par ailleurs une certaine dualité : l’esthétique “bonbon" 70’s (*) contraste avec les agissements de notre personnage principal… voire même, les déresponsabilise.
Le film a un certain côté “décalé”, surprenant quand on sait que le “vrai” Carlos Robledo Puch est un tueur en série enfermé depuis 45 ans.
Personne - tant les personnages que le réalisateur - ne semble faire grand cas des actes de violence présents dans le film.
Là où Tarantino par exemple mettrait cette violence en exergue pour en rire, Ortega la minimiserait presque.
[CRITIQUE] : L'Ange

L’Ange du titre, c’est Lorenzo Ferro, monstre d’insouciance (fantastique dans son premier rôle).

Un personnage qui semble au-dessus de tout et n’a jamais les réactions appropriées aux situations dans lesquelles il se trouve.
Cependant, la réalisation met en quelque sorte le spectateur dans le rôle de la mère de Carlitos : cette dernière est catastrophée mais impuissante… Et ne peut pas cesser d’aimer son fils.
L’explication réside dans la première scène du film : en filmant un cambriolage (doublé d’une scène de danse), tout en légèreté et sans accroc, Ortega installe une fascination qui durera pendant les deux heures à venir.


Augustin Pietron


[CRITIQUE] : L'Ange