![[CRITIQUE] : Colette [CRITIQUE] : Colette](https://media.paperblog.fr/i/884/8842390/critique-colette-L-VmKoLp.jpeg)
Réalisateur : Wash Westmoreland
Acteurs : Keira Knightley, Dominic West, Eleanor Tomlinson,...Distributeur : Mars Films
Budget : -
Genre : Drame, Biopic.
Nationalité : Américain, Britannique.
Durée : 1h52min.
Synopsis :
1893. Malgré leurs quatorze ans d’écart, Gabrielle Sidonie Colette, jeune fille à l’esprit rebelle, épouse Willy, écrivain aussi égocentrique que séducteur. Grâce à ses relations, elle découvre le milieu artistique parisien qui stimule sa propre créativité. Sachant repérer les talents mieux que quiconque, Willy autorise Colette à écrire – à condition qu’il signe ses romans à sa place. Suite au triomphe de la série des Claudine, il ne tarde d’ailleurs pas à devenir célèbre. Pourtant, tandis que les infidélités de Willy pèsent sur le couple, Colette souffre de plus en plus de ne pas être reconnue pour son œuvre…
Critique :
Léger, aérien et séduisant même si un poil trop sage, #Colettelefilm incarne une véritable ode à la gloire de son héroïne et rend joliment justice à l'histoire, dans un beau moment de cinéma fascinant et nuancé, dominé par la prestation flamboyante et impliquée de Keira Knightley pic.twitter.com/joPJjvpZrJ— FuckingCinephiles (@FuckCinephiles) 10 janvier 2019
Qu'on se le dise, tout film historique - et ils sont légion - avec la sublime Keira Knightley, se savoure telle bonne Madeleine de Proust, pas toujours fine certes mais qui se mange sans faim.
Nouvelle pièce d'un édifice qui s'apparente de plus en plus à un Cinematic Universe digne du MCU,- ou presque -, Colette de Wash Westmoreland se pare d'une importance plus prégnante que les précédentes péloches de la comédienne, tant elle s'échine à offrir un regard racé et puissant sur la femme de lettres " scandaleuse " que fut Colette, femme aux talents multiples (romancière, actrice, mime,...) dont les écrits, épurés mais pas moins riches et complexes, l'ont élevé au rang de plume d'exception dans la littérature de l'entre-deux-guerres.
Une figure féminine moderne et rebelle - ou plutôt avant-gardiste, dont le cinéaste épouse totalement la cause dès les premières bobines du métrage, d'un mariage conventionnel et vampirique - dans tous les sens du terme - à une émancipation, une indépendance salvatrice, débarrassée de ces entraves patriarcales et d'un rapport prisonnier à la production littéraire, Colette incarne une véritable ode à la gloire de son héroïne, n'hésitant jamais à pointer du bout de la caméra, la nature compliquée de ses personnages, entre attitudes complexes (face à la sexualité, l'amour, la création,...) et désir ardent de bousculer les conventions.
Mieux, sa direction d'acteurs appliquée, permet à une Keira Knightley impliquée, de signer l'une de ses plus impressionnantes performantes à ce jour.
Sans totalement révolutionner le genre, Colette incarne un biopic un poil poli mais plaisant et nuancé, sur une femme, un phénomène à l'aube de la consécration et de la vraie découverte du monde, qui se bat pour l'avenir et sa liberté (artistique et sexuelle en tête), là ou les conventions et son mari, restent furieusement coincés dans le passé.
Jonathan Chevrier
![[CRITIQUE] : Colette [CRITIQUE] : Colette](https://media.paperblog.fr/i/884/8842390/critique-colette-L-7IbvvQ.jpeg)
Colette l’écrivaine a toujours été un personnage fascinant de l’histoire littéraire française. Indépendante, multi-talentueuse et résolument moderne, son histoire n’en finit pas d’impressionner. Un film sur sa vie sera donc forcément passionnant de part le matériau de base. Colette, le film, est donc logiquement très intéressant. La vie de Colette, de sa rencontre avec son futur époux Willy à son début en tant qu’écrivaine à son propre compte, est retranscrite de manière détaillée, montrant ses choix, ses raisons et ses fulgurances.
Sa volonté de s’affirmer, sa sexualité libre et sa sensibilité artistique sont les trois vecteurs de ce film, bien mené et au rythme bien géré. Seulement ce récit semble très linéaire et n’arrive pas à s’écarter du biopic de bonne facture.
Keira Knightley reste sur ce qu’elle est habituée à faire, certes brillamment. Dominic West est meilleur dans son rôle de Willy, un homme de peu de principes mais à l’esprit d’entreprise visionnaire. Les autres acteurs peinent à se distinguer, la faute à une écriture qui ne leur laisse que très peu de place : la mère de Colette (pourtant jouée par Fiona Shaw), les autres écrivains de la maison Willy, les amantes de l'héroïne sont oubliables et ne servent que de personnages fonctions. Le film va vite, ne s’attardant que peu sur les moments d’ombre pour ne faire durer que les contrariétés rapidement suivies de succès.
Léa