Bonnes (ou mauvaises) résolutions cinéphiles 2019

Bonnes (ou mauvaises) résolutions cinéphiles 2019

Après un bon gavage festif à base de Macaulay Culkin qui hurle devant son miroir, de Yippee-ki-yay, motherfucker! et de dandinement de Hugh Grant (je vous le remets là au cas où, ne me remerciez pas), voici venu le temps de ces chères résolutions de début d'année.

Bonnes (ou mauvaises) résolutions cinéphiles 2019

Vous savez, ce moment où chacun d'entre nous se transforme en maître Jedi empli de sagesse pour nous faire croire que " fumer, on arrêtera ", " au sport, on se mettra ", " la malbouffe, on combattra " , " les bébés phoques, on sauvera "... On déblatère des banalités pour persuader le monde entier qu'on est quelqu'un de bien. Alors que le monde entier, justement, s'en fout complètement. Malgré cela, telle une Bridget Jones devant son journal faussement intime, je ne peux résister à faire moi aussi mon petit déballage cin-égocentrique. Voici donc la liste à laquelle, bien sûr, je ne me tiendrai pas :

Résolution n°1 : aller voir plus de films français. Regardons les prochaines sorties. Qu'est-ce qu'on a encore fait au bon Dieu ?, Nicky Larson, All Inclusive ... Miam, ça va être la régalade (soupir). Mauvaise langue, moi ?

Résolution n°2 : bon ok, essayer, pour une fois, de saisir l'optimisme de Forrest Gump et de ranger au placard le cynisme de Tyler Durden.

Résolution n°3 : invoquer les esprits des distributeurs pour que The Beach Bum d' Harmony Korine finisse ENFIN par arriver sur les écrans français (on doit être au moins 4 ou 5 à l'attendre désespérément).

Résolution n°4 : écouter la BO de Leto à n'en plus finir, enfiler mon blouson en cuir et refumer des clopes en chantant faux (et en faisant fi de ma bronchite chronique). Me souvenir, en revanche, qu'il ne faut plus passer en boucle celle de A Star Is Born, rapport au moment où tous les voyageurs arrêtés sur l'aire des Champs d'Amour m'ont entendu beugler Shallow dans les toilettes. Pas très rock'n'roll. Quoique...

Résolution n°5 : ne pas regarder Dirty Dancing plus de 2 fois. Allez, à la rigueur, 3 fois par mois... euh, par an.

Résolution n°6 : tant qu'on parle de lubie, arrêter de parler de Ryan Gosling à tout bout de champ pour assurer la paix des ménages. Non, non, n'insistez pas, inutile de m'offrir ce magnifique legging (psst, mon anniversaire est en mars).

Résolution n°7 : ne jamais, ô grand jamais, emmener ma fille voir La reine des neiges 2. Penser, d'ailleurs, à brûler toutes les traces de vidéos compromettantes à base de Libérée, délivrée.

Résolution n°8 : acheter en pré-pré-pré-vente des billets pour Avengers: Endgame en février afin d'éviter la déferlante intersidérale, la foule en délire qui va s'abattre sur nos cinémas en avril. Et inscrire dans mon agenda Google les dates d'annonce des teasers des bandes-annonces du film (on avait dit plus de cynisme ?).

Résolution n°9 : commencer une désintox de The Walking Dead, mais ne pas renoncer aux zombies, surtout quand on sait que Jim Jarmusch s'y met avec The Dead Don't Die.

Résolution n°10 : me programmer une rétro Andrei Tarkovski pour combler mes lacunes de cinéphile en carton.

Résolution n°11 : réussir à voir en entier (autrement dit, sans m'endormir) 2001, l'Odyssée de l'espace, Apocalypse Now, Mars Attack ! et les films de Tarkovski évoqués juste au-dessus.

Résolution n°12 : ne pas verser toutes les larmes de mon corps en voyant les dernières images de Leia en décembre... Mais continuer de pleurer discrètement pour un rien, dans un coin d'une salle de cinéma, car ce petit plaisir, rien (ni même Netflix), ne pourra pas le remplacer.

Sur ces joyeusetés, je m'en vais dévorer ma dernière boîte de chocolats Champs-Elysées. Il paraît qu'on ne sait jamais sur quoi on va tomber... Aaaaah non, non, non, PAS CELUI À LA LIQUEUR DE CERISE !