Culte du dimanche : Seul au monde de Robert Zemeckis

Culte du dimanche : Seul au monde de Robert Zemeckis

Avec la sortie de Bienvenue à Marwen, on se devait bien d’aborder un nouveau film culte de Robert Zemeckis. Cette fois, on parle de sa réunion avec Tom Hanks dans le classique mais émouvant Seul au Monde.

Culte du dimanche : Seul au monde de Robert ZemeckisAprès le triomphe de Forrest Gump, Robert Zemeckis était allé sur le terrain d’une SF philosophique avec une quête paternelle qui a eu bien moins de succès, Contact. Cela ne l’empêche pas de s’atteler à un autre projet et un nouveau défi. Car avec Seul au Monde, il sait qu’il va devoir s’appuyer grandement sur la performance de son acteur principal et sa maîtrise du cinéma.

Il s’embarque donc cette histoire d’un cadre de la compagnie FedEx dont l’avion s’écrase dans l’océan. Seul rescapé, il se retrouve seul sur une île déserte où il va devoir apprendre à survivre avant de tenter de retrouver la civilisation sur un radeau de fortune quelques années plus tard.

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Tout pour Tom Hanks

Pour camper monsieur tout le monde s’échouant sur une île déserte, Robert Zemeckis refait appel à celui qui a ému tant de gens en racontant l’histoire de américaine contemporaine  : Tom Hanks. La bonhomie du personnage fait passer ses défauts d’homme pressé par le temps qui va devoir lâcher prise et revenir aux bases de la survie. L’acteur livre une performance inoubliable, à tel point qu’il arrive à nous faire pleurer en perdant un ballon qui était devenu son ami imaginaire.

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Cette performance, elle est aussi due au fait que Zemeckis a parfaitement pu s’arranger pour que Tom Hanks ait le temps de perdre du poids. Il a ainsi mis un hiatus d’un an sur la production du film pour que Tom Hanks adopte le physique (ventre en moins, barbe en plus) d’une personne étant restée abandonnée pendant 4 ans sur cette île. Un hiatus qui lui a permis de mettre en boîte, un autre film bien différent, le thriller surnaturel et hitchcockien Apparences.

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Expérimentation logistique

Cela permet aussi de prendre conscience du savoir-faire logistique du réalisateur, capable de mener plusieurs fronts à la fois. Mais surtout, il dépasse beaucoup d’écueils. Car d’un film qui détient sans doute le plus long placement de produits avec le ballon Wilson mais surtout la présence et valorisation permanente de FedEx (qui a d’ailleurs beaucoup investi sur la logistique de production du film sur l’île et en figuration), il débouche sur un film rempli d’émotion.

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En effet, l’absence de musique (par Alan Silvestri, fidèle au poste) pendant une grand partie du film permet de prendre la pleine mesure, sans dramaturgie, de la solitude de Chuck, personnage de Tom Hanks. Et lorsqu’elle arrive, c’est pour nous émouvoir pleinement sans que l’on s’y attende. Et ainsi le film ne choisit pas forcément la facilité du happy end avec le couple qui se remet ensemble après cette aventure mais adopte un final doux-amer mais qui correspond à ce qu’a appris Chuck sur le temps (thématique récurrente chez Zemeckis) et ce qui compte vraiment. C’est bateau oui, mais c’est formidablement bien fait.

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Résultat, le film est un nouveau succès pour le duo Zemeckis / Hanks qui permet à ce dernier de remporter un nouveau Golden Globe et une nouvelle nomination aux oscars. Et après cette expérimentation logistique de longue haleine, le réalisateur va tester de nouvelles technologies avec sa trilogie virtuelle débutant par le Pôle Express.