[CRITIQUE] : Carnage chez les Puppets

[CRITIQUE] : Carnage chez les Puppets

Réalisateur : Brian Henson

Acteurs : Melissa McCarthy, Elizabeth Banks, Maya Rudolph, Leslie David Baker,...
Distributeur : Metropolitan FilmExport
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Américain
Durée : 1h32min

Synopsis :

Dans les bas-fonds de Los Angeles, humains et marionnettes – les puppets – vivent ensemble.
Deux détectives, un humain et une marionnette, sont obligés de faire équipe bien malgré eux pour découvrir qui assassine les anciens acteurs du « Happy Time Gang », une émission de marionnettes très populaire.


Critique :

Divertissement pour adultes oubliable, certes délirant mais surtout plus gênant et navrant qu'autre chose, #CarnageChezLesPuppets contentera les amateurs de potacherie extrême tout en laissant considérablement sur le carreau le reste, au mieux ennuyé, au pire totalement consterné pic.twitter.com/w4pL59mJ9j— FuckingCinephiles (@FuckCinephiles) September 19, 2018

La critique US en avait fait l'un des pires films de l'année (ou presque) et sa campagne promotionnelle dans l'hexagone, volontairement cul, avait quant à elle, réussie la prouesse de nous rendre sa vision encore plus dispensable et pourtant, plaisir sadique de cinéphile oblige, impossible pour nous de ne pas avoir un minimum envie de voir ce que pouvait bien donner ce potentiel gros délire sur pellicule qu'incarne Carnage chez les Puppets de Brian Henson (rejeton du créateur des Muppets, Jim Henson), OFNI qui accumule tellement les étoiles du bon goût que s'en est limite indécent.

Et indécent, The Happytime Murders l'est indiscutablement, sommet de potacherie qui aligne les gags à la pelle les gags en-dessous de la ceinture avec une frénésie proche de la folie furieuse (les meilleurs sont dans la bande annonce), quitte à totalement perdre son auditoire déjà très limité.

[CRITIQUE] : Carnage chez les PuppetsDrôle - parce que malgré tout, certaines scènes font mouche - tout autant qu'il est d'une prévisibilité évidente avec son respect au pied de la lettre (enfin, on se comprend) des codes du polar musclé, le film d'Henson, foutraque comme ce n'est pas permit, déroule avec un aplomb louable son univers fantasque où les marionnettes cohabitent (et plus encore...) avec les humains, et offre même une animation étonnament réaliste de celles-ci - surtout celle du héros, le détective Phil Phillips.

À tel point que celles-ci s'avèrent même parfois plus paisantes à suivre que les acteurs physiques, soit totalement transparents (Melissa McCarthy) soit en complet roue libre (Maya Rudolph et Elizabeth Banks, géniales), mais tous mués par un manque total de croyance envers le projet.
Divertissement pour adultes oubliable, facile et joué avec les pieds, délirant mais surtout plus gênant et navrant qu'autre chose, Carnage chez les Puppets contentera les amateurs de potacherie extrême (le film ne s'adresse qu'à eux en même temps), tout en laissant considérablement sur le carreau le reste, au mieux ennuyé, au pire totalement consterné...


Jonathan Chevrier

[CRITIQUE] : Carnage chez les Puppets