10 ans après "Un Jour sur Terre" (2007) voici donc une pseudo-suite toujours assurée par BBC Earth mais, si Disney Nature était de la partie pour le premier opus cette fois c'est Paramount qui soutient le projet. Ce premier film, malgré son titre, se déroulait sur une année alors que ce "nouveau..." se focalise bel et bien sur une journée de 24 heures. Cette fois, aux commandes de ce projet de longues haleines on trouve trois cinéastes d'horizons très divers ; d'abord Peter Webber réalisateur de fiction auquel on doit "La Jeune fille à la Perle" (2003), Richard Dale documentariste renommé auquel on doit par exemple "Mission Apollo 11 : les premiers pas sur la Lune" (2009) et enfin le documentariste chinois Lixin Fan, ce dernier étant une condition sine qua non à la co-production chinoise et pour appuyer évidemment le fait que le marché du cinéma chinois est en pleine expansion.

La voix Off pour les commentaires est ainsi assurée en VO par Robert Redford star mais aussi icône écolo, en VF par notre voix de velours Lambert Wilson et en V. chinois par la star Jackie Chan. Tourné en 3 ans dans 22 pays ce film reste dans une ambition un peu moindre que le film de 2007 avec notamment un bestiaire moins nombreux. En une dizaine d'années la technologie a évidemment fait son chemin et permet encore plus d'images à la précision sidérante, associée à la technologie de diffusion en salle le film offre clairement des images uniques et sublimissimes. En prime, si on a l'occasion de voir ce film en salle Dolby la musique sera un atout non négligeable. La voix Off s'avère néanmoins superflue, trop didactique et ne dépassant pas le cadre ce qu'on voit nous même à l'image.

L'information réelle reste très anecdotique au vu du flux vocal. Mais le pire reste sans doute le montage, en effet le film est découpé au sécateur sans la moindre logique ni fluidité passant d'un animal/situation/région à un autre sans fil conducteur. Un montage cacophonique qui pourrait être indigeste si, heureusement, les images n'étaient pas si éblouissantes. En prime un bestiaire certe peu nombreux mais quelques animaux rares et quelques séquences qui nous font passer par différentes émotions, autres que la simple beauté des images. En conclusion 1h30 de merveilles visuelles et nécessaires pour nous rappeler que la Terre est effectivement remarquable à tout point de vue mais qui pêche par un montage grossier peu inspiré.

Note :