Crazy day

Un grand merci à ESC Editions pour m’avoir permis de découvrir et de chroniquer le DVD du film « Crazy day » de Robert Zemeckis.

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« Demain soir nous recevrons quatre Elvis Presley ! Ces jeunes gens ont un effet remarquable sur le public »

Fans des Beatles, six adolescents du New Jersey partent pour New York où, non satisfaits d’assister au concert du groupe britannique, échafaudent les plans les plus dingues pour s’introduire dans leur hôtel, une authentique forteresse imprenable. Reste qu’approcher de près Paul McCartney, John Lennon, Ringo Starr et George Harrison nécessite bien plus d’efforts et de stratagèmes qu’ils ne l’imaginaient…

« Il faut qu’on aille voir les Beatles ! Ma future carrière de photographe en dépend ! »

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Disciple du jeune Steven Spielberg (alors le jeune cinéaste hollywoodien le plus en vue), Robert Zemeckis est repéré dès la réalisation de ses films de fin d’études. Ce qui lui vaut d’être pris sous son aile par Spielberg qui deviendra son ami et qui produira personnellement ses premiers films. Ainsi, bien avant d’enchainer les succès qui feront de lui le roi de l’Entertainment et du box-office des années 80 (« A la poursuite du diamant vert », Saga « Retour vers le futur », « Qui veut la peau de Roger Rabbit ? ») puis des années 90 (« La mort vous va si bien », « Forrest Gump », « Seul au monde »), il signe deux petites comédies produites par Spielberg himself : « Crazy day » (sorti sous le titre « I wanna hold your hand ») en 1978 et « La grosse magouille » en 1980, qui ne rencontreront pas le succès escompté.

« Quel effet ça fait d’être la fan des Beatles la plus célèbre de New-York ? »

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Premier film du réalisateur, « Crazy day » nous raconte l’escapade d’une bande d’adolescents des banlieues partant pour New York dans l’espoir de pouvoir approcher leurs idoles, les Beatles, de passage en ville. Une joyeuse chronique lycéenne, à mi-chemin entre « American graffiti » (1973) de son ami George Lucas et les comédies adolescentes eighties de John Hughes (on pense notamment à « La folle journée de Ferris Bueller »), dans laquelle on retrouve les principaux thèmes que le cinéaste développera au cours des années suivantes, comme l’insouciance de la jeunesse (« Retour vers le futur ») ou les coulisses du monde du spectacle (« Qui veut la peau de Roger Rabbit ? », « La mort vous va si bien »). Alignant les péripéties les plus improbables pour tenter d’approcher leurs idoles ou, à défaut, d’obtenir des billets pour assister à leur show, les personnages se livrent ainsi à toute sorte d’aventures extravagantes dans l’ensemble plutôt rigolotes (notamment le running gag du jeu radio). Reste que le scénario, en dépit de sa générosité, demeure parfois maladroit. Et dans l’euphorie générale, le récit, trop étiré et très excessif, finit par partir un peu dans tous les sens. Mais dans l’ensemble, on se laisse prendre par la légèreté, l’énergie communicative et l’humour un brin régressif du film. Sur fond de « Beatlemania », Robert Zemeckis, qui nous rappelle qu’il fut lui-même un enfant des sixties, signe là un film nostalgique et très personnel, annonciateur de ses futurs succès.

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Le DVD : Le film est présenté en version originale américaine (5.1) ainsi qu’en version française (2.0). Des sous-titres français sont également disponibles.

Côté bonus, le film est accompagné de l’Histoire de « Crazy Day » par Rémi Grelow (20 min.) et « La collaboration Robert Zemeckis / Steven Spielberg », par Rafik Djoumi (26 min.).

Edité par ESC Editions, « Crazy day » est disponible en DVD ainsi qu’en blu-ray depuis le 29 mai 2018.

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